Titre - Starfield
Genre - Aventure
Édité par - Microsoft
Développé par - Bethesda Game Studios
Âge - 18+
Disponible sur - Disponible sur PC et Xbox Series
Veiné d’archaïsmes et de défauts, Starfield brille néanmoins comme un open world vertigineux à même de ravir les amateurs de space opera.
Le 30 octobre 2008, Bethesda assénait une claque monumentale aux amateurs de jeux de rôle avec Fallout 3. Alors qu’une adaptation du monde fictif du jeu en série se prépare sur Prime Video pour l’an prochain, ce monde ouvert et dystopique explorait les ruines d’une société américaine 50’s qui aurait abusé de l’atome, tout sourire, de sa voiture à sa cuisine. Trois ans plus tard, les terres médiévales fantastiques folles de The Elder Scrolls V: Skyrim suivront ce rêve américain brisé et scelleront le talent visuel, narratif et ludique du studio originaire du Maryland. Première nouveauté depuis ces deux titres cultes, Starfield porte donc une lourde responsabilité sur ses épaules.
Chef cuisinier, diplomate ou pirate? Passé une phase de création d’avatar octroyant des compétences à l’utilité nébuleuse, Starfield démarre très classiquement. Son intrigue principale enfile ainsi les bottes d’un mineur entrant accidentellement en contact avec un matériau doué d’une force mystérieuse. Un des PNJ nous offre ensuite trop facilement son vaisseau tandis qu’une confrérie d’explorateurs nous accueille à bras ouverts. Votre mission: retrouver des pièces d’artefact complétant une sphère aux vertus mystérieuses. Difficile de vraiment s’emballer pour cette mise en bouche qui caresse le gamer dans le sens du pixel. Les premières briques de gameplay n’améliorent hélas pas le paysage. Plutôt que de miser sur un remake de l’action au ralenti du V.A.T.S. de Fallout 3, Starfield opte ainsi pour un First Person Shooter conventionnel dont l’IA adverse fait rire de nombreux youtubeurs.
La folle histoire de l’espace
Starfield traîne d’ailleurs une foule d’archaïsmes ludiques derrière lui. Son looting excessif et les heures passées à gérer son inventaire allongent artificiellement sa sauce. Plus loin, des incohérences (piquer une sieste au beau milieu d’un assaut) ne passent plus en 2023. Malgré des dialogues traversés de choix de réponses marquées (empathique, psychopathe, vénal…), la quête principale du jeu reste dirigiste et n’influe en outre pas sa conclusion. Bien loin de Baldur’s Gate 3, donc.
Loin d’être un trou noir ludique, Starfield ne suit pas moins avec passion une humanité qui a colonisé l’espace après avoir quitté la Terre. Son monde ouvert aux mille couches ludiques imparfaites fascine et gomme la plupart de ses tares. Ses phases de pilotage de vaisseau dévient ainsi la puissance de ses boucliers vers son armement lors d’un dogfight. Construire des avant-postes sur des planètes isolées permet d’y recueillir des ressources pour fabriquer des armes mais aussi des aéronefs, de A à Z. La diversité des astres et cités de Starfield multiplie en outre les références à une foule de classiques SF comme Blade Runner, Interstellar et le moins connu Firefly (à la télévision). De quoi maintenir l’aura de Bethesda sans l’élever. Hélas.
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