Girls Make Games, camp d’été pour futures développeuses de jeux vidéo
Un camp d’été pour prouver aux filles que la conception de jeux vidéo n’est pas réservée à la population masculine, c’est l’idée d’une chef d’entreprise américaine. Elle déplore le manque de représentation féminine parmi les développeurs.
En avril 2014, Laila Shabir, CEO et co-fondatrice de LearnDistrict, un studio de jeux éducatifs, cherchait une développeuse pour son studio, qu’elle n’a jamais trouvée. Et pour cause, alors que 48% des joueurs de jeux vidéo sont des femmes, elles sont seulement 11% à travailler dans l’industrie du jeu, d’après un rapport de l’Entertainment Software Association en 2014.
Un milieu sexiste
Le problème est en fait révélateur d’une tendance plus générale. Il y a une faible représentation féminine dans les domaines des STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques). « Les femmes n’osent pas faire de carrière scientifiques » avançait Le Figaro en 2010. Et la société tend d’ailleurs à conserver cette sur-représentation masculine dans le secteur technologique par le sexisme qui y est pratiqué. Le magazine Newsweek dénonçait récemment une Silicon Valley misogyne.
Ce que propose Laila Shabir, c’est un camp d’été féminin dédié à la conception de jeux, pour essayer de casser la tendance générale. Elle donne la possibilité à des jeunes filles âgées de 11 à 16 ans, de suivre des cours de design, de programmation…et de monter ensuite leurs propres projets. A la fin de ce camp, les futures développeuses rencontrent un jury de professionnels. Et la lauréate du camp lance son projet sur Kickstarter.
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La veille de lancer le premier Girls Make Games Camp, Laila Shabir avait expliqué sa démarche sur Reddit. Elle y avait reçu un accueil très favorable qui s’est confirmé par la suite avec un large soutien du premier projet lauréat « The Hole Story » qui a triplé son objectif.
Le premier camp a été une vraie réussite et a confirmé la bonne intuition de sa créatrice. Une quarantaine de jeunes filles motivées étaient présente dans la Bay Area de San Francisco en 2014. Et cette année, les camps se dérouleront dans 19 villes aux Etats-Unis, et plusieurs centaines de jeunes filles sont attendues. Le concept pourrait même débarquer bientôt en Europe.
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