Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

UNE SUPERBE ÉDITION DIGITALE DU PREMIER VOLUME, INÉGAL, DE LA NOUVELLE SAGA ADAPTÉE DE TOLKIEN PAR PETER JACKSON.

The Hobbit – An Unexpected Journey

DE PETER JACKSON. AVEC MARTIN FREEMAN, IAN MCKELLEN, RICHARD ARMITAGE. 3 H 02. DIST: WARNER.

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Certes, la trilogie de The Lord of The Rings reste et restera probablement insurpassable. Elle sera le grand oeuvre de Peter Jackson et un monument du cinéma fantastique, comme la suite romanesque de J.R.R. Tolkien l’est pour la littérature. Le premier épisode de la seconde saga inspirée par l’écrivain anglais au cinéaste néo-zélandais ne pouvait se hisser au même et exceptionnel niveau. En premier lieu parce que le texte original est initialement destiné à un public d’enfants, et se prive volontairement des maléfiques complexités de The Lord of The Rings. Conscient de cette limite, et ne souhaitant pas décevoir les fans de sa première trilogie, Peter Jackson a d’ailleurs pimenté le récit d’ajouts et d’emprunts à d’autres oeuvres de Tolkien. Une addition d’éléments potentiellement terrifiants dont la greffe ne prend qu’incomplètement, laissant ce Hobbit le cul entre deux chaises. Ni totalement aventure enfantine ni entièrement tragédie sulfureuse, le film propose un spectacle mi-chair, mi-poisson, forcément inégal même si globalement superbe et traversé de fulgurances majeures.

Ces réserves n’empêchent pas la nouvelle édition digitale de The Hobbit – An Unexpected Journey d’être une réussite. Fidèle à la (bonne) habitude prise pour The Lord of The Rings, Peter Jackson a d’abord fignolé une version « étendue » plus longue d’un bon et même très bon quart d’heure. Il a ensuite produit des suppléments aussi abondants que riches et intéressants. Un disque est dévolu au making of, suivant notamment les entraînements imposés aux interprètes avant le tournage, et faisant la part belle aux effets spéciaux, souvent réalisés de manière digitale en post-production mais aussi -pour certains- bel et bien « physiques » et inscrits dans la meilleure tradition artisanale, celle que Jackson continue à aimer follement comme l’a prouvé son hommage en forme de remake à King Kong. Le troisième disque offre une plongée fascinante dans l’univers thématique de la nouvelle saga, une exploration de ses nombreux personnages et de leurs familles. Il célèbre aussi, tout comme le bonus inscrit sur le disque contenant le film, la magnificence des décors naturels néo-zélandais. Car la Terre du Milieu, née de l’imagination de Tolkien, aura vraiment trouvé sa réalité en Nouvelle-Zélande…

LOUIS DANVERS

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