Où est le metal en Wallonie?

Difficile de parler de niche en évoquant le metal: le genre se dote de tournées mondiales spectaculaires, aux shows grandioses et aux festivals à l’offre toujours plus folle. En Belgique, la Flandre tient sa place avec des festivals comme le Graspop ou l’Alcatraz. Au sud du pays, l’offre est nettement plus limitée… Les Belges francophones boudent-ils les guitares saturées?

Aller voir un concert de metal en Wallonie n’est pas chose aisée. Quelques rares concerts sont parfois proposés au Reflektor de Liège, au Rockerill de Charleroi ou au Belvédère de Namur, mais le seul rendez-vous purement metal des fans wallons réside dans le Durbuy Rock, festival organisé chaque année depuis 1997. Mais avec quelques milliers de festivaliers seulement, il reste plus confidentiel que le Graspop et ses 55 000 participants pour l’édition 2022, ou l’Alcatraz et ses 36 000 métalleux. La Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pourtant pas avare en festivals d’envergure, avec son Dour Festival ou ses Ardentes, dont les participants se chiffrent en plusieurs dizaines de milliers de mélomanes chaque année. Un constat qui s’explique par la géographie de la petite Belgique: « Il ne faut souvent pas aller bien loin pour voir l’un ou l’autre groupe. Anvers est à 40 minutes de train de Bruxelles, Courtrai est tout près de la frontière wallonne etc. C’est toujours possible de se déplacer pour écouter de la musique live. Et comme il n’y a pas vraiment d’équivalent à ces structures en Wallonie, c’est souvent nécessaire…« , nous explique Bernard de Riemacker, chargé de presse du festival Alcatraz. « Les grands groupes étrangers s’en foutent de la Flandre et de la Wallonie! Ce qui compte, c’est l’accueil qu’ils reçoivent. Malheureusement, la Wallonie manque d’opportunités en la matière. En plus du Trix ou de la Lotto Arena, il y a le Sportpaleis d’Anvers pour les groupes d’envergure. Est-ce qu’il y a seulement un équivalent wallon? Je ne crois pas.« 

Un sentiment partagé par Colin H. Van Eeckhoudt, chanteur du groupe de doom metal Amenra: « On ne peut pas jouer 20 fois par an dans un pays comme la Belgique. Tout est proche de tout, donc les groupes vont viser les grosses salles ou les gros événements pour accueillir un maximum de monde. Et ça se résume majoritairement à Anvers… Un peu Bruxelles parfois. Mais surtout les festivals comme le Graspop ou Alcatraz. » Un effet de rareté qui pousse les fans de tout le pays à faire le déplacement lorsque des noms prestigieux s’ajoutent aux affiches. Il arrive aussi qu’un artiste esquive notre pays, pris en étau au milieu de voisins comme la France et les Pays-Bas, mais surtout le Royaume-Uni et l’Allemagne, terres «sacrées» du metal, comptant de nombreux groupes pionniers.  

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Le groupe de thrash metal anversois Schizophrenia souligne aussi ces manquements à Bruxelles et en Wallonie. Déplorant une scène qui, au lieu de s’agrandir, s’amenuise d’année en année: « Il y a encore quelques années, il y avait le DNA, véritable institution de la scène bruxelloise. Le bar était petit… L’audience faisait peut-être soixante personnes, mais c’étaient des habitués, et tous les métalleux venaient découvrir des groupes locaux. Il y avait des concerts presque tous les soirs. Mais le bar a disparu. Le Magasin 4 va fermer lui aussi.« 

Jeroen Camerlynck, chanteur du groupe de metal parodique Fleddy Melculy, évoque aussi une scène qui perd de sa superbe: « Il y avait de nombreuses maisons de jeune à l’époque, je travaillais même à celle de Bruxelles! Mais plus de la moitié de ces lieux n’existent plus, c’est dommage. C’était l’occasion de jouer devant un public, ou bien de présenter une démo. J’ai vraiment l’impression qu’il y a de plus en plus d’artistes désireux de faire carrière, mais de moins en moins d’opportunités pour eux. Un peu comme un océan qui garderait la même taille alors que le nombre de poissons ne fait qu’augmenter. Naturellement, on finit par manquer de place…« 

Le metal en quelques chiffres

1 535 groupes belges repris sur l’Encyclopeadia Metallum, site internet répertoriant les groupes de metal selon leur sous-genre ou leur pays d’origine. Ce chiffre prend en compte les groupes disparus ou ayant changé de noms.

– Parmi les artistes ayant vendu le plus d’albums au monde, on retrouve Metallica à la 18e place. Ils ont écoulé pas moins de 163 millions de disques. Parmi les autres groupes de metal aux ventes records, citons Iron Maiden et leurs 88,6 millions de disques, suivis de Black Sabbath avec 79,2 millions de ventes.

– Le groupe de metal allemand Rammstein a vendu l’intégralité des places pour ses concerts prévus cette année au stade Roi Baudouin en moins de deux heures.

– Toutes proportions gardées, c’est la Finlande qui compte le plus de groupes de metal par rapport à sa population. Elle compte 42 groupes par 100 000 habitants, soit plus de 2 000 groupes!

– Les groupes de metal les plus écoutés sur Spotify en 2022 sont Papa Roach (33,1 millions d’écoutes), Five Finger Death Punch (19,3 millions) et Judas Priest (16,8 millions).

-L’édition 2022 du Hellfest comptait 362 groupes, répartis sur sept jours de festivité. A titre de comparaison, le Graspop affichait la même année 130 groupes, étalés sur quatre jours.

Amenra est le groupe de metal belge le plus écouté sur Spotify, avec 73372 auditeurs mensuels. Loin devant Channel Zero qui compte 18915 auditeurs ou Evil Invaders et leurs 15229 auditeurs par mois.

Nerfs d’acier

Des fans wallons, il y en a assurément. « Que ce soit au Graspop, à Alcatraz ou au Trix, j’entends beaucoup parler français« , nous confie Bernard de Riemacker. Et si l’Ultratop n’est pas réellement témoin de cet amour pour le rock dur, si ce n’est quelques rares exemples comme les deux derniers albums de Rammstein, restés plus d’un an dans les charts (grapillant même la première place des deux côtés de la frontière linguistique), les groupes belges comptent souvent des dizaines, voire des centaines de milliers d’écoutes sur Spotify et YouTube. Des chiffres à nuancer si l’on en croit Ricky Mendozzi et Lorenzo Vissol de Schizophrenia: « En dehors d’Anvers, on ne tourne pas beaucoup en Belgique. Les Pays-Bas et l’Allemagne sont plus friands de notre musique.«  Le succès d’un groupe local ne se mesure pas toujours à son appréciation auprès de ses compatriotes!

Toutefois, si les Wallons n’ont que peu d’os à ronger, leur enthousiasme épate même leurs voisins du nord. Fleddy Melculy encense l’ambiance et l’attitude des fans francophones, plus ouverts et démonstratifs que leurs homologues néerlandophones: « Les fans flamands ne se mélangent pas beaucoup! Ils restent beaucoup au sein de leur propre niche. Il y a une scène plus extrême, branchée death metal. Une autre amoureuse de hardcore. Encore une autre qui aime le black metal… Mais ils ne se rencontrent pas vraiment. Si le fan francophone va voir un festival avec des artistes aux genres très différents, il va rester et même adorer passer d’un groupe de black, à du nu-metal, puis du deathcore et enfin du post-rock shoegaze. C’est moins le cas en Flandre, c’est plus compartimenté. Il est plus statique aussi: on doit parfois provoquer le pogo, et on se demande même à la fin de notre prestation si le show était bien ou nul! En Wallonie, ils se lâchent davantage. En allant voir nos fans au stand de merchandising après le concert, les Liégeois tentaient même de nous parler en néerlandais, alors que nous sommes tout à fait bilingues!« 

Metalli…quoi?

Comme souvent en musique, un jargon particulier s’est développé au sein de la communauté des «métalleux», nom que l’on donne généralement au fan de metal et ses nombreux sous-genres. L’encyclopédie en ligne Encyclopeadia Metallum en recense seize, eux-mêmes divisés en sous-sous-genres plus spécifiques. Voici donc un petit abécédaire pour comprendre quoi on parle :

Pogo: aussi appelé « moshpit » en anglais, il décrit une forme de danse où le public saute et se bouscule de manière désordonnée, plus ou moins en rythme avec la musique. Le verbe « pogoter » ou « to mosh » existe également pour décrire l’action, la pratique de cette danse.

Doom metal: caractérisé par un tempo lent, il fait la part belle aux atmosphères pesantes et aux paroles sombres, abordant souvent la thématique du désespoir ou la mélancolie. Il a été popularisé par Black Sabbath, régulièrement cité comme le groupe fondateur du metal, dont les premiers titres proposaient ce genre de paroles macabres et des sonorités lugubres.

Thrash metal: héritier du punk, ce style est perçu comme l’un des principaux genres de metal extrême (avec le death metal). Il se caractérise par des tempos rapides, des paroles engagées ou provocantes, et une complexité technique, notamment au niveau des soli. Très agressif, le nom du genre vient du verbe anglais «to thrash» qui signifie «tout casser»

Metal parodique: plus un qualificatif qu’un genre, le metal parodique peut se décliner dans n’importe quel style. Il propose généralement des paroles amusantes, mêlant références et situations absurdes, et vise généralement à reprendre le style d’un autre groupe pour le tourner en dérision.

Death metal: sous-genre rattaché au metal extrême, il se caractérise par l’usage de guitares saturées, d’un chant guttural et caverneux appelé «growl», d’une batterie très rapide et d’arrangements complexes. Le thème de la violence, commun à de nombreux sous-genres, s’exprime ici dans sa version la plus extrême, évoquant souvent des tabous comme le cannibalisme ou la torture.

Hardcore: le genre est parfois rattaché au metal, parfois considéré comme indépendant. Héritier du punk, dont il reprend les riffs simples et la rythmique rapide, le hardcore se veut plus brutal, plus agressif. Les guitares sont plus saturées et le chant plus rauque, davantage crié.

Black metal: classé parmi les genres extrêmes, il fait usage de guitares distordues, de chant guttural, de structures non-conventionnelles et des thématiques souvent liées à l’occultisme. Les groupes déploient des atmosphères sombres, voire macabres, et incorporent régulièrement de la mise en scène, dont les fameux maquillages noir et blanc associés parfois au metal dans son ensemble par les non-initiés.

Nu metal: il s’agit d’un genre « fusion », très métamorphe, se réappropriant par exemple les codes du hip-hop, du grunge, du metal industriel ou de la musique électronique. Très axé sur les riffs, parfois avec de la réverbération, il n’incorpore que peu de soli par rapport aux autres genres. Les guitares sont souvent saturées et accordées plus basses que dans d’autres genres. L’utilisation de platines DJ ou de claviers est également fréquente pour amplifier les ambiances.

Deathcore: mélange de death metal et de hardcore, il utilise encore davantage de riffs de guitare saturée et de «blast beat», technique complexe de batterie usant des deux mains et deux pieds pour créer une sorte de «mur de son» à un tempo très rapide (généralement plus de 150 BPM).

Le Wallon vient donc surtout chercher ce qu’il n’a pas chez lui, aidé par la petite taille du pays où tout n’est jamais qu’à deux ou trois heures de route. Il n’y aurait pas de réelles différences entre l’appétence du néerlandophone et du francophone en matière de musique extrême, pas plus qu’une barrière de la langue. Il existe en revanche une différence de médiatisation importante selon Bernard de Riemacker: « Les Flamands sont fans de pop ou de hip-hop aussi… Et on entend Stromae, Angèle ou Roméo Elvis sur les ondes flamandes! Mais on parle d’Alcatraz dans Het Laatste Nieuws, Gazet van Antwerpen, sur la VRT ou VTMTrouver des contacts au sein des gros médias francophones est plus difficile. »

Des propos corroborés par Bernard Hemblenne du Durbuy Rock, vantant notamment la radio flamande Stubru: « Elle passe nettement plus de rock que Classic 21! Bien sûr on entendra bien de temps à autre un titre de KISS ou de Metallica aux heures de grande écoute, mais ça reste marginal. Classic 21 diffuse aussi de la chanson française et de la pop. Et une émission hebdomadaire diffusée un vendredi en fin de soirée, ça n’aide pas à toucher beaucoup de monde… » Le groupe Amenra évoque aussi la Zwaartste Lijst de la radio publqiue flamande, un classement annuel où les auditeurs peuvent voter pour les 100 meilleurs titres metal.

Il se dessine alors un cercle vicieux, où les structures autant que les groupes peinent à exister en Fédération Wallonie-Bruxelles notamment en raison d’un manque de publicité… Et la publicité ne se fait pas en raison d’un manque de structures et de groupes!

Où croiser le fer?

Peu de structures d’accueil, peu d’artistes et peu de médias enclins à en parler… Il faut alors trouver des canaux officieux pour transmettre le message. Il est vrai que les groupes en Fédération Wallonie-Bruxelles sont moins nombreux que leurs homologues flamands. Mais ils existent! Et l’envie, voire le besoin, de s’ouvrir au marché flamand se fait souvent sentir, d’où l’utilisation fréquente de l’anglais: « On joue beaucoup en Flandre, donc on finit par avoir des contacts », explique Nacho Santamaria du groupe carolo The WRS. « Ils sont beaucoup plus dans cette culture rock, très anglo-saxonne. Le néerlandais est une langue germanique après tout! On tente de faire sauter la barrière linguistique. Avec un groupe d’amis flamands, on a joué à Anvers en duo… puis eux sont venus ici à Charleroi. Et on continue à le faire régulièrement. »

Il existe aussi une volonté de faire connaître ces groupes émergents au sein des festivals ou au travers de webzines. Ainsi, Killthelogo et Evil Invaders jouaient ainsi au Graspop l’été dernier. L’affiche 2023 du festival Alcatraz révèle 18 groupes belges, dont Brutus, Schizophrenia, Psychonaut ou Iron Mask. Et si le Durbuy Rock est plus modeste, il propose tout de même plusieurs «tremplins» afin de donner un coup de projecteur sur les groupes belges les plus prometteurs: « Disons que les festivals pleurent pour avoir des gros noms en tête d’affiche, tandis que les petits groupes pleurent pour pouvoir être programmés… Donc on propose environ 30 % de groupes ‘découvertes’, basé sur nos tremplins. On propose généralement trois fois quatre groupes, répartis plus ou moins selon la similitude de leur musique. On tente ensuite de garder un suivi pour les aider à trouver d’autres concerts, et éventuellement rejoindre notre agence. » C’est donc une douzaine de noms qui joignent la liste du festival, dont Carnation, My Diligence ou Amenra.

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Une initiative reprise… par Fleddy Melculy en avril dernier. Leur festival d’un jour, baptisé « Fleddypalooza«  est revenu pour une troisième édition à l’Ancienne Belgique. Le but avoué est de mettre à l’honneur plusieurs groupes de metal belge sur une seule et même scène. On y retrouvait Spoil Engine, Bark ou encore Hippotraktor. Six groupes en tout, s’enchaînant presque sans interruption pour rendre honneur au metal à la belge. « Ce sont surtout des amis, mais on aime bien réitérer l’expérience. C’est une façon de promouvoir leur travail, de montrer aux gens qu’ils existent. »

Côté webzine, l’offre reste là aussi plus copieuse en région flamande. « En français, il n’y a que Metal’Art et Shoot Me Again qui parlent encore de metal. Il y a bien sûr des structures comme Goûte Mes Disques ou BeCult, mais le metal, ce n’est pas spécialement leur truc », précise Bernard Hemblenne. Tandis que du côté de Shoot Me Again, on nous répond que le webzine « n’est pas forcément rattaché au metal, je ne l’ai même jamais considéré sous une étiquette metal« , nous explique Fred, l’un des vétérans de l’équipe de rédaction. « On cherche plutôt à parler de musique underground, de groupes méconnus qui nous touchent et qui nous plaisent. Il s’avère qu’on a beaucoup de fans de metal dans l’équipe, mais ce n’est pas notre fond de commerce. »

Ces médias, composés de passionnés presque toujours bénévoles, servent surtout de curateurs, de guides au sein d’une sphère musicale toujours plus touffue et diversifiée. L’attrait réside souvent dans le fait de diriger les amateurs vers les dernières sorties qui en valent la peine, de proposer une interview d’artiste, ou encore d’effectuer des comptes-rendus de concerts. Une place de choix pour les groupes belges, qui peuvent ainsi trouver un tremplin au travers des pages de ces webzines, au public restreint, mais fidèle.

De quoi se réjouir donc: le metal n’est pas mort en francophonie! Mais il faudra encore que le fan francophone se montre quelque peu baroudeur s’il veut voir ses groupes favoris. À défaut d’un vrai pendant wallon à l’offre événementielle flamande, la communauté peut compter sur l’amour partagé pour les musiques extrêmes pour s’unir sur les terres des gros festivals.

Un dossier réalisé par Jérémy Kuprowski

Quelques groupes francophones à (re)découvrir

Arkangel: originaire de Bruxelles, le groupe oscille entre le metalcore et le thrash metal, abordant des thématiques comme la violence ou le bien-être animal.

La Muerte: originaire de Bruxelles, le groupe est formé en 1983 pour se dissoudre en 1994. Il se reforme en 2015 et propose toujours son metal alternatif, fait de sonorités psychédéliques et de sonorités musclées.

Enthroned: originaire des quatre coins de la Belgique, le groupe de black metal propose ses atmosphères lugubres depuis 1993.

Max Pie: originaire de Tubize, le groupe a commencé par jouer des reprises de groupes de rock « classiques  » comme ACDC, Queen ou Deep Purple, avant de proposer un « power metal progressif » aux sonorités épiques et puissantes.

Klaws: groupe belge francophone, officiant dans le nu metal, il a connu un parcours tumultueux avant de connaître la stabilité vers 2004. Leurs titres tournent autant autour de thématiques douloureuses que d’invitation à la fête, avec des riffs énergiques.

Do or Die: issu de Mons, le groupe propose un mélange un metalcore lorgnant davantage vers le hardcore pour une musique agressive et sans compromis.

Ithilien: originaire de Bruxelles et dont le nom fait référence à l’univers de Tolkien, ils combinent des éléments de death metal et de metalcore à des sonorités traditionnelles et fokloriques.

Pestifer: ce groupe liégeois de death metal mixe l’agressivité et la technicité avec des riffs élaborés et un travail particulier sur l’atmosphère de leurs morceaux.

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