Orval Carlos Sibelius

© National

Mon premier est une bière belge à la délicieuse amertume. Mon deuxième, un chanteur à farandoles. Et mon troisième, un compositeur finlandais de musique classique. Quatre ans après Smulkios detalés et ses pastilles instrumentales électroniques, Orval Carlos Sibelius est de retour à son psychédélisme avec un disque et des paroles aussi surprenantes que son blase. Territoires de l’inquiétude s’ouvre sur L’Origine de nos viandes, des sonorités médiévales et un texte complètement surréaliste. “La vie est un sandwich triangle dont la tranche de jambon est indiscutablement absente. Quand on appelle service clients, personne ne prend la peine de vous donner d’explication. Accident industriel de la filière agro-alimentaire. Je veux parler à un responsable…” La suite, Vinyle, se veut tout aussi farfelue. “Mais qui aujourd’hui a besoin d’un CD? J’aimerais tant être un vinyle. Tourner sur moi-même en répétant je t’aime. T’es déçu d’avoir entre les mains une cause perdue. Un objet petit et sans attrait dont personne ne veut plus. Je ne suis qu’une combinaison de uns et de zéros. Accroché aux branches pour faire peur aux oiseaux.” En 2021, Axel Monneau (c’est son vrai nom) s’est fracturé un petit os du poignet dans une chute à vélo et n’a pu jouer d’aucun instrument pendant plusieurs mois. Alors cet orfèvre rêveur de la pop française a exhumé des morceaux inachevés et a écrit des paroles sur la fin de vie (Dernier contact) et sa banalité sexuelle. “Je suis désespérément straight. J’ai parfois l’impression de manquer d’air. Un peu d’audace ne nuirait pas à ma carrière. Mon meilleur ami insiste à la sonnette, je lui ouvre ma porte mais pas ma braguette.Une géniale incongruité quelque part ente Forever Pavot, Dorian Pimpernel et Pierre Vassiliu…

Territoires de l’inquiétude ****

Distribué par Fondation Arcana.

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