Critique | Musique

Nakamura trace le sillon Aya

3 / 5
© National
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Album - DNK

Artiste - Aya Nakamura

Genre - Pop

Label - Warner

Critique - L.H.

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Avec son 4e album, intitulé DNK, la chanteuse superstar prouve une nouvelle fois que la Nakamurance est un art, et qu’Aya reste sa grande prophétesse.

Concert sur la plateforme Fortnite, couverture du supplément week-end du Monde, trois Bercy remplis en quelques heures… Trois ans après son dernier album, Aya Nakamura n’a pas raté son retour aux affaires. Non pas que la chanteuse d’origine malienne ait complètement disparu des radars depuis 2019 -l’an dernier encore, elle a réussi, l’air de rien, à glisser son hit de l’été avec Dégaine, avec Damso.

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Avec DNK, elle rajoute cependant un quatrième album à une discographie qui, si elle reste toujours boudée par les cérémonies de prix habituelles, cartonne sur les services de streaming, y compris à l’international. Celle qui vient de se faire naturaliser française a donc intitulé son nouveau disque, DNK, pour Danioko, son nom de famille.

L’occasion de se dévoiler davantage, après Aya, déjà censé être plus intime? Bien sûr que non. Avançant toujours masquée (voire cagoulée sur la pochette), Nakamura reste cette star opaque, attentive à ne pas en dire trop sur elle, sinon des banalités. Une machine programmée pour enchaîner les tubes afropop -impression éventuellement accentuée par un autotune encore plus présent que d’habitude, et une série de titres qui semblent filer tout droit.

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Facile? Si DNK ne remet rien en question, il montre cependant aussi que la chanteuse n’a rien perdu de sa vista. La Nakamurance est un art, et pour l’instant, Aya reste sa meilleure prophétesse. Il y a donc le moment plus dépouillé (J’ai mal), le banger dancehall (Beleck, qui lorgne vers le shatta de Martinique, précise l’intéressée), la secousse zouk (SMS), et en général l’art de la topline saccharinée (Le Goût, Baby). Détaillant sa méthode de travail chez Mehdi Maïzi, la chanteuse expliquait improviser ses mélodies sur les productions qu’on lui soumet, comme elle le faisait ado avec ses copines en bas des tours. Si on doute à ce stade que la manœuvre soit encore si spontanée, Aya Nakamura réussit en tout cas à le faire croire.

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