Voici les top et les flop du 3ème et dernier jour du festival Couleur Café

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

La fête afro-jazz de Nubiyan Twist, les 10 ans de Stikstof… Retour sur les moments forts de la journée de dimanche au festival Couleur Café, à Bruxelles.

Les tops de Couleur Café

L’esprit de résistance
Il y a les festivals où l’on vient pour la musique. Ceux où l’idée est surtout de faire la fête. Plus rares sont ceux qui réussissent à mélanger les deux. A Couleur Café, le mix est particulièrement harmonieux. Ce qui se joue dans une affiche faite de stars internationales, de découvertes et d’habitués de la maison (où d’autre, le groupe rap flamand pouvait-il fêter ses 10 ans ?). Mais aussi   dans la volonté de porter des valeurs d’ouverture et de tolérance. Ce qui s’est à nouveau reflété dans un public très mélangé. Comme le soulignait encore Charlotte Adigéry, programmée, avec son camarade Bolis Pupul, sur la scène principale, ce n’est pas rien, que de voir une audience mixant autant « les origines et les âges ».

A fortiori dans le contexte politique actuelle – « This one is Tom Van Grieken », ironisait d’ailleurs la chanteuse, au moment de balancer Brenda. A l’heure où les idées d’extrême droite gagnaient encore du terrain en France, Couleur Café a fait figure tout le week-end d’ilot préservé. Pas de RN donc ici, mais bien l’ENR – pour Ensemble National de Reggae –, fanfare reggae déguisée en Blues Brother. Ou le Shiiny Fiire Char, véhicule queer à la Mad Max, sur lequel se déchaînent (pole) danseuses fluo chichement vêtues. Et Couleur Café d’incarner ainsi une certaine forme d’utopie festive et rassembleuse. Ce n’est pas rien.    

Nubiyan Twist
Originaire de Leeds, Nubiyan Twist n’a pas son pareil pour faire bouillir la marmite afro-funk-jazz. A neuf sur scène, les Anglais ont renversé le chapiteau Fox, en enchaînant les morceaux de bravoure, ne baissant que rarement le tempo. Cuivres pétaradants, percussions en sueur, basses ultraflex : Nubiyan Twist a organisé l’une des plus belles orgies musicales du week-end   

Fulu Miziki Kolectiv
Cela fait un moment maintenant qu’à côtés des stars de la rumba, la RDC a développé une scène plus underground. Notamment autour d’un mouvement mélangeant art de la récup et afrofuturisme. Originaire de Kinshasa, le Fulu Miziki Kolectiv débarque ainsi sur scène avec des tenues cosmiques de récup, et tape sur des poubelles ou des tubes en pvc. Résultat : une transe congolaise aussi joyeuse que déchaînée.

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Flop   

Niveau 4
Né après les attentats, en 2016, le projet Niveau 4 avait permis de mettre en avant une scène rap bruxelloise qui n’avait pas encore percé à l’international. Huit ans plus tard, l’idée est toujours de promouvoir les artistes émergents. Même si la cuvée 2024 n’avait plus grand-chose de rap, faisant toujours plus de place pour la « pop urbaine ». Sur la green stage, la formule a cependant eu du mal à vraiment rassembler la grande foule. Sans doute moins par manque de talents que de liant. L’occasion de revoir la formule pour l’année prochaine ?

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