Une première fois au BSF
La 14e édition du Brussels Summer Festival s’ouvrait vendredi avec Charlie Winston pour tête d’affiche. Impressions d’Emma, notre stagiaire française, qui découvre notre capitale et son Summer Festival en même temps qu’elle écrit dans nos lignes.
Descendre à l’arrêt de métro place de la Bourse pour rejoindre la place du Mont des Arts via la Grand-Place. Profiter du parterre de fleur présent cette année. Un passage rapide dans ses « jardins versaillais » sur la place éclairées, en se faufilant parmi les touristes venus en profiter en nocturne avant de continuer vers la place du Mont des Arts. Il faut monter encore, la musique se fait entendre mais l’entrée semble encore loin. Finalement, d’autres passants s’y dirigent et dans un élan commun, les festivaliers arrivent ensemble place du Mont des Arts. Une fois arrivé, c’est au choix: il est possible de rejoindre directement la scène ou de profiter des commerces éphémères installés sous chapiteaux. Çà et là, des vendeurs d’arts, d’accessoires ou des food trucks ponctuent la balade.
Lorsque l’heure du concert a sonné, direction l’entrée. Une fois passées les vérifications des bracelets, une sensation étrange. L’impression que la ville nous appartient. Les rues bloquées montrent le centre de Bruxelles sous un nouveau jour. Les feux de signalisations au milieu de la fosse sont recouverts de sacs noirs pour cacher les couleurs qui changent a un rythme régulier. La place est idéale; la route pour la fosse, les escaliers pour ceux qui souhaitent reposer leurs pieds ou profiter du concert assis. Les files indiennes impeccables au bar, rendent l’attente supportable et même agréable. Un endroit pour profiter entre amis ou en famille. Quelques heures hors du temps avec le centre-ville pour terrain de jeu.
Great Mountain Fire et Charlie Winston
Le Brussels Summer Festival a donc commencé à 19h ce vendredi. Une première soirée qui a débuté très fort avec Charlie Winston qui a fait monter la température d’un cran sous une chaleur déjà estivale.
Ce sont les belges de Great Mountain Fire qui étaient programmés avant Charlie Winston pour une soirée au thème pop rock au Mont des Arts. Leur prestation indie rock a ravi les premiers festivaliers qui sont arrivés peu à peu, pour ensuite accueillir en masse le chanteur britannique. Le son de la batterie retentit, puis la guitare. Le public relève la tête, et la lumière en fond de scène dessine une silhouette. Charlie Winston vient de faire son entrée. Avec son chapeau et son costume à paillette, il prend la pose et lance son premier titre. D’un seul coup il déploie toute son énergie, saute partout, emporte la foule. « Bruxelles ça va? » lance-t-il au public. La foule répond en coeur d’un « oui » unanime. Il enchaîne pendant plus d’une heure les titres phares de son dernier album Curio City. Tantôt il est au piano pour des titres plus calmes, tantôt il prend la guitare, danse avec son bassiste. Il est déchaîné, descend de la scène, se fraie un chemin dans le public – qui s’empresse de sortir les smartphones pour immortaliser le moment – et escalade le feu tricolore présent dans la fosse. Il redescend et grimpe à nouveau, sur la statue de la reine Elisabeth cette fois, avant de remonter sur scène. Un véritable showman. Il donne tout et son public le lui rend bien. Alors quand il salue sur son dernier titre, les festivaliers sont bien trop excités: le rappel est évident et après un court moment qui semble une éternité, il revient et joue les chansons qui l’ont fait connaître. Certains rentrent chez eux, il est minuit – encore temps pour les derniers métros -d’autres quant à eux continuent la fête et rejoignent, tel un pèlerinage, la place de la Madeleine pour danser encore trois heures au son des musiques électroniques des DJ à l’affiche. Au final ce ne sont pas moins de 8000 personnes qui seront venus pour l’ouverture du festival ce soir-là.
Moriarty et Cats on Trees
Samedi soir, la pluie n’en a pas découragé beaucoup. Ils étaient un peu moins nombreux à applaudir les artistes place du Mont des Arts mais pas moins motivés. C’est Moriarty qui a ouvert le bal. La voix aiguë de Rosemary Standley et ses musiciens déchaînés promettent un échange avec le public détonant. Certains profitaient du concert assis, d’autres ondulaient devant la scène. La voix si particulière de la chanteuse a réveillé le Mont des Arts avec beaucoup d’élégance.
Lorsque Cats on Trees prend la suite, c’est un univers plus sombre qui prend la relève. On quitte la solaire chanteuse folk pour la lunaire chanteuse pop. Cheveux devant le visage, lumières bleues et fond de scène géométrique, le groupe montre un univers plus psychédélique. Des reprises calmes aux sons colorés, du piano à l’électro, le groupe emmène le public par la voix grave de la chanteuse et les basses qui l’accompagnent.
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