Un samedi sous le chapiteau des Nuits: Jagwar Ma, Jamaica, Applause et YellowStraps
Soirée au goût suave de rock et d’électro sous le chapiteau des Nuits Botanique: de YellowStraps à Jagwar Ma, il n’y a qu’un pas. Les premières parties sont parfois plus appétissantes que les têtes d’affiche…
YellowStraps, la révélation
Il fallait arriver à l’heure pour ceux qui ont choisis de passer ce samedi soir sous le chapiteau des Nuits Botanique. Car être à l’heure, ça voulait dire apprécier son début de soirée avec YellowStraps, ces jeunes belges incroyablement doués. En à peine un an, Yvan, Alban et Ludovic sont passés de leur chambre à la scène, dévoilant cette matière musicale travaillée à coup d’écoute intensive de King Krule, Mount Kimbie ou James Blake. Références nobles pour des compositions nobles. L’univers s’aventure dans nos jardins secrets. Laissez tomber votre carapace quotidienne, votre masque blanc, votre prétention inavouée – faites-leur confiance. YellowStraps, c’est de la douceur châpeautée de sa subtile impétuosité. Nos oreilles en entendront encore parler.
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Applause se donne dans l’élégance
La Belgique n’a pas dit son dernier mot. Le chanteur d’Applause et son joli noeud papillon ont envouté les jeunes du chapiteau, comme la sirène charme les marins imprudents. Mais il est bon, parfois, de se laisser à la douce dérive. Avec un premier album remarqué en 2011,Where It All Began, et un nouveau projet financé par crowdfunding qui sortira en 3 parties de 4 titres (la première partie étant sortie le 29 mars dernier), Applause parfait un peu plus cette lignée musicale personnelle et addictive. Merci.
Jamaica, le rock trop propret
Des Parisiens venus en terres belges. D’abords connus avec le nom de Poney Poney, Antoine et Florent sont propulsés au devant de la scène avec le fameux titre I Think I Like U 2 repris dans une pub pour les véhicules Renault en 2011. Mais le rock-pop de Jamaica ne saura pas séduire le public du Chapiteau. Trop gentil, trop vide, trop candide, trop propret. Jamaica aurait plutôt besoin d’une bonne douche froide et de guitares qui grattent et qui tiraillent les tympans: ne pas faire semblant, en somme, et arrêter de « gratter sans gratter » les cordes.
Jagwar Ma, c’est bon, mais sans surprise
Encore une formation que 2011 aura lancé. Venus tout droit de Sydney, les Australiens Gabriel Winterfield, Jono Ma et Jack Freeman sont de drôles de gens, au moins aussi hybrides que leur musique. La voix est aérienne et cogne contre les beats électroniques de Jono quand ce n’est pas pour se frotter contre la guitare de Jack. De la musique de dance-floor pour les amateurs de psychédélisme, à moins que ce ne soit l’inverse. Leur premier et seul album Howlin’ a son lot de fans sous le chapiteau et quelques déglingués se tentent à des pas de danses acharnés. Mais ils ne sont pas la majorité: les têtes hochent tout bonnement de droite à gauche mais sans plus. Un peu comme ce concert: Jagwar Ma, c’est bien, mais pas de quoi s’en souvenir dans 10 ans.
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