Snapchat voudrait créer son label de musique
Si les fuites chez Sony ont dévoilé de nombreux secrets hollywoodiens, elles ont également permises de découvrir un projet d’un tout autre genre: la volonté de Snapchat d’incorporer un label à ses services.
Ce n’est plus un secret: le compte email du CEO de Sony Entertainment, Michael Lynton, a été piraté récemment. Le nombre de projets secrets dévoilés de manière prématurée au public est sidérant, et voilà qu’une nouvelle discussion d’une importance considérable arrive sur la table des révélations.
En effet, une série d’emails entre Lynton et Evan Spiegel, co-fondateur de Snapchat, démontre clairement que ce dernier voudrait incorporer un service musical à Snapchat, mais surtout, de développer un label via la désormais célèbre plateforme sociale.
Concrètement, d’après un mail de Dennis Kooker (président des affaires digitales de Sony Music) à Michael Lynton, Spiegel pense que « que chaque service musical présent sur le marché est merdique et qu’il veut être un conservateur. Il ne veut pas créer un nouveau service musical, mais avoir un label de disques pour pouvoir se concentrer sur les artistes qu’il veut promouvoir via sa plateforme.«
Bien que lorsque Kooker affirme « qu’il (Spiegel) ne comprend pas quelques-unes des nuances importantes autour du business de ce qu’un label a le droit de faire ou de ne pas faire« , il va quand même toutefois « montrer quelqu’un de ses concepts à son équipe et voir si on peut être créatifs tout en allant dans le sens de la vision d’Evan. »
Siegel est également en discussion avec Rio Caraeff, le CEO de Vevo. Toutefois, les deux parties ne parviennent pas, pour le moment, à trouver un accord financier, d’après Caraeff. Snapchat exige en effet 40% des revenus du fruit d’une éventuelle collaboration, ce qui semble être trop pour Vevo.
Pour rappel, Vevo est un service de vidéos musicales, notamment présent sur Youtube. Il est intéressant de noter que Vevo appartient à Google, Universal Music et Sony Music, ainsi qu’a une poignée d’investisseurs privés.
Snapchat, qui a refusé le rachat de Facebook (3 milliards de dollars) l’année passée et celui de Google (4 milliards de dollars) cherche manifestement des pistes pour élargir son secteur d’activités, après avoir notamment incorporer la publicité à son service ainsi que la possibilité pour les utilisateurs de s’envoyer de l’argent entre eux via Snapcash. Il est toutefois difficile de concevoir comment un service dont la fugacité est le leitmotiv pourra assurer la pérennité d’une activité musicale de qualité.
Les mails sont disponibles en complet (en anglais) sur Billboard.
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