Prince: The beautiful experience

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Prince a livré ce samedi un concert exceptionnel, organique et sexuel sur la plaine de Werchter. Il n’a pas volé sa réputation de meilleur artiste live du monde.

Lorsque les premières notes de Purple Rain coulent sur la plaine, la pluie s’abat sur le public clairsemé. Partout, des couples trempés s’embrassent, s’enlacent, et proposent à leur insu le remake d’un clip d’une ballade des années 80. Prince a déjà débuté son show louvaniste depuis plus d’une heure quand la foule commence à s’agglutiner sur le site du festival Rock Werchter. La plupart de ses tubes ont déjà été distillés sur les spectateurs mais qu’importe, le meilleur est à venir.

Il fait chaud, il fait moite, et le kid de Minneapolis a enclenché la machine à sexe. Quand Kiss retentit, c’est en version intergalactique, syncopée et robotique… Le public saute à pieds joints, mais bien moins haut que le nain pourpre de 52 ans qui promène son mètre 57 bondissant sur une scène où il a convié ses meilleurs amis. Le bassiste Larry Graham (ex Sly and the Family Stone) et Mint Condition avec qui il reprend notamment Everyday People et I Wanna Take You Higher.


Durant plus d’une heure encore, le Roi du funk va quitter la scène et y revenir (…couché !), multiplier les rappels, se faire plaisir (« What’s my name ? « ), aligner vieilleries qui n’ont pas encore pris la poussière (Forever in my life….) et morceaux de son nouvel album 20Ten (Everybody Loves Me…) -sur lesquels le public danse déjà comme sur des classiques. Prince joue dans sa chambre.


4-5 va-et-vient et  » We want more !  » plus tard, Roger Nelson s’en va pour de bon. L’orgasme est atteint, la plaine de Werchter essore sa sueur.


Myriam Leroy, à Werchter


NB : La mégastar a trouvé l’énergie de remettre le couvert quelques heures plus tard, pour un show surprise au Viage, à Bruxelles. Fin des hostilités : 6h.

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