Près de 50 concerts au festival d’automne FrancoFaune

Le trio Jean-Paul Groove © Joris Ngowembona
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Il y a précisément dix ans, le festival FrancoFaune naissait sur les cendres de l’ancienne Biennale de la chanson française. Il est de retour du 2 au 12 octobre.

Depuis ses débuts, le festival FrancoFaune n’est jamais resté longtemps tranquille. Sa mission: scruter la scène musicale francophone « dans toute sa biodiversité ». Avec une tendance à suivre de plus près les « espèces en voie d’apparition« . Ce sera encore le cas pour la prochaine édition, qui se déroulera du 2 au 12 octobre. Ici, pas de grosses têtes d’affiche, mais quelque 50 concerts pour balayer une bonne partie du champ musical émergent en VF: pop indé (Charlène Darling, Peritelle, Chaton Laveur), rap agité (Zonmai), groove global (Sages comme des sauvages), punk collé serré (Gros Cœur), jazz remuant (Jean-Paul Groove), etc. Le tout dispersé dans une vingtaine de lieux (du Botanique à la salle d’escalade Maniak Padoue). À Bruxelles essentiellement, mais aussi à Liège et La Louvière.

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Après des années sous Covid passablement chahutées, les organisateurs ont promis une onzième édition « doudou ». Certes, mais pas cocooning pour autant. Car, à côté de sa programmation « classique », Francofaune a aussi pimenté son affiche de formules inédites et autres créations uniques. Ce n’est pas nouveau. Jouette, le rendez-vous a toujours aimé se lancer des défis. C’est dans son ADN. Mais aussi sans doute dans son intérêt. Car dans un paysage festivalier où il faut jouer des coudes pour exister, il s’agit de réussir à se démarquer. Ce qui passe soit par une affiche ronflante, remplie de noms clinquants et « bankable ». Soit en créant de l’exclusif, du « ici et maintenant » qui ne ressemblera à aucune autre date de la tournée des artistes concernés.

FrancoFaune est loin d’être le seul à jouer cette carte-là. Pour rester dans la seule sphère francophone, un rendez-vous comme l’Hyper Weekend Festival, à Paris, par exemple, en a fait l’un des éléments-clés de sa programmation. Avec toujours le pari de trouver des artistes susceptibles de se lancer dans des chantiers chronophages et passablement risqués. Après avoir notamment offert une carte blanche à Alain Chamfort, créer une spectacle autour des Snuls, ou fait chanter An Pierlé en français (essai concrétisé aujourd’hui par un disque, que viendra présenter l’intéressée lors du festival), FrancoFaune a donc, cette année, invité Dominique A à mettre en musique la plume de Modiano, filé les clés d’une soirée à la chanteuse Roza, et encore celles d’une autre au trio Jean-Paul Groove, accompagné pour la première fois de chanteurs. Sans oublier évidemment les Secrètes Sessions: des musiciens qui ne se connaissent pas sont enfermés pour composer toutes les deux heures l’un des morceaux qu’ils livreront en concert en toute fin de résidence. Un exercice sans filet. Mais quoiqu’il se passera, les organisateurs assument: « Tout est de notre faune. » Qui a dit que le format festival -et l’art du calembour- était dépassé?

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