Pourquoi Jacques a fait un carton à Dour?

Julien Broquet Journaliste musique et télé

Journaliste musique et télé 15-07-2022, 11:20 Mise à jour le: 15-07-2022, 11:20

Parce que Jacques est un bricoleur et que ça fait toujours son effet. Le Français construit ses beats et ses mélodies en samplant des objets du quotidien. En jouant avec des ciseaux ou en agitant, grattant, frottant une tasse de café. Son artisanat, le génial farfelu, malin, le donne à voir. Se filmant de près quasi en mode tuto. Banco.

Parce que le mec est un ovni. Un dingue bienveillant à la folie douce. Et qu’à Dour, on aime bien les illuminés.

Parce qu’il y avait quand même pas grand chose à se mettre sous la dent jeudi au pied des éoliennes. C’est rien de dire que musicalement la journée a été longue.

Parce que sur scène il y a aussi de vrais instruments. Et que les DJ’s et les mecs qui rappent sur des clés USB, c’est quand même souvent un peu chiant.

Parce que le type sait s’y prendre pour gérer une foule et faire monter la température. La preuve avec Kick Ce Soit. Son beat de ducasse et ses faux airs de Stromae. Où il y a de la gêne, il y a pas de plaisir.

Parce que Jacques, c’est un peu comme Dour, c’est la famille. Le Strasbourgeois est notamment entouré sur scène aux choeurs et aux claviers de sa soeur et de sa copine, Clémence Quelennec, l’ancienne chanteuse de La Femme. Family business.

Parce qu’il est reconnaissable entre 1000 avec sa coupe de cheveu de barjot. Rasé au milieu, cheveux longs sur les côtés. On dirait les poils de De Niro à l’envers dans Taxi Driver…

Parce que Jacques s’est réinventé avec LIMPORTANCEDUVIDE. Un disque de pop moderne en français grand public et sans complexe.

Lire aussi | Jacques : moins de bruit, plus de pop

Parce qu’il crie super bien Doureuuuh…

Parce que «dans la vie de tous les jours, il n’y a rien à célébrer. Chaque chose qui se passe ne fait pas un souvenir. Les sourires sont au repos. Chacun fait ce qu’il doit faire. C’est pas comme sur les réseaux dans la vie de tous les jours…»