Paradise City, le festival électro-écolo sous tente en carton
Les 25 et 26 juin, Paradise City, le festival le plus vert de Bruxelles, fera son grand retour. Au programme de cette deuxième édition: musique électronique de qualité, nourriture savoureuse et camping durable.
Pour la deuxième édition de leur festival vert, les organisateurs du Paradise City, Dimitri Verschueren et Gilles De Decker, nous prouvent encore une fois, qu’il est possible de faire rimer musique de qualité avec écologie. En effet, fort d’une première édition qui a rassemblé plus de 5.000 fêtards en deux jours, le festival revient avec de nouveaux aménagements toujours plus respectueux de l’environnement. De nombreuses collaborations innovantes en matière de transport, de logement et d’alimentation rythmeront donc cette édition 2016.
Mais qui dit festival, dit forcément musique. Ainsi Paradise City arbore une affiche 100% électronique à la fois diversifiée et originale, mélangeant DJ et performance live. « On cherche vraiment à apporter au public une musique de qualité, explique Gilles De Decker, co-organisateur du festival. C’est pourquoi on a plusieurs artistes qui ne sont pas de grands noms commerciaux mais qui sont connus dans le milieu pour être de très bons DJs. » Une grande place est également accordée aux découvertes, les festivaliers pourront alors découvrir des musiciens belges comme Vuurwerk ou encore DkA. Mais les trois scènes accueilleront aussi des artistes plus connus comme Kiasmos, qui ont clôturé Dour l’an passé, tout comme DJ Tennis, Sasha, Stephan Bodzin ou Compuphonic pour ne citer qu’eux. Des artistes issus de la scène internationale seront également présents, à l’image de Black Coffee, un DJ sud-africain véritable star dans son pays. En plus d’avoir sélectionné minutieusement les artistes, les organisateurs ont également établi un programme réfléchi et évolutif, en fonction du moment de la journée. « On ne met pas les têtes d’affiche à la fin et les petits musiciens au début, développe Gilles De Decker. On a une programmation qui va crescendo, où l’on commence avec de la musique électronique plutôt mélodieuse, pas forcément faite pour danser, et puis plus la journée avance, plus on monte en intensité. »
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Entre musique et gastronomie
Si la nourriture fine faisait déjà partie intégrante de la première édition du festival, cette année encore les organisateurs ont souhaité offrir une expérience unique à leurs festivaliers. En effet, durant ces deux jours de concerts le public pourra, en plus de s’en mettre plein les oreilles, déguster des mets simples mais raffinés et concoctés par la chef Sofie Dumont, connue dans le nord du pays pour son émission de télévision De keuken van Sofie. « J’ai tout de suite été séduite par le concept de Dimitri et Gilles, raconte Sofie Dumont. L’esprit de leur festival est totalement en accord avec ma philosophie de vie et les émotions que j’essaye de transmettre à travers mes plats. » Ainsi le restaurant éphémère prendra place sur la petite île jouxtant les scènes et proposera pour 59 euros un repas composé de 3 plats, tous réalisés à base de produits frais, issus du commerce local et agrémentés de fleurs qui poussent sur le domaine. « Le menu sera établi deux semaines avant que le festival ne commence et en fonction de ce que les producteurs du coin me proposeront, poursuit la chef. Le but, en plus d’être écologique, est aussi de mettre en valeur les produits belges. »
En plus de ce restaurant éphémère, plusieurs food trucks seront présents sur le site. Allant du fish and chips à la soupe, en passant par le traditionnel burger ou les insectes grillés, une petite dizaine d’échoppes proposeront une restauration à 80% végétarienne. « Le but n’est pas de devenir totalement végétarien, explique Gilles De Decker. On veut que le carnivore puisse aussi manger de la viande s’il le souhaite, tout en lui faisant prendre conscience que de temps en temps, en manger moins c’est bien. » Si encore une fois ces plats seront de saison et issus de productions locales, les organisateurs ont aussi mis en point d’honneur à pratiquer la règle du « No Fast Food Policy ». « On ne veut pas offrir de la crasse au public, détaille le co-organisateur. Ce seront à chaque fois de petits entrepreneurs qui proposeront un seul plat ou un seul type de cuisine. C’est vrai que ce sera un peu plus cher que dans les autres festivals, mais ce sera bon!«
Un camping 100% recyclable
L’autre grande nouveauté de cette deuxième édition se trouve sans conteste dans le camping, qui sera 100% recyclable. En effet, moyennant 35 euros, Paradise City offrira à tous ses festivaliers désireux de passer la nuit sur place un petit déjeuner Pain Quotidien et une KarTent, à savoir une tente… en carton! Prévues pour deux personnes et imperméables, ces tentes 2.0 comportent de nombreux avantages, comme celle d’offrir une obscurité totale et une capacité à garder la fraîcheur, de quoi permettre au campeur de « dormir mieux et plus longtemps ». « C’est un chouette concept qui permet de personnaliser sa tente en dessinant dessus, développe Dimitri Verschueren, co-organisateur du festival. Mais aussi d’éviter les tendeurs dans lesquels tout le monde trébuche dans les campings! » Une fois le festival terminé, toutes les tentes seront recyclées pour être transformées en boîtes à chaussures ou en papier toilette. Une alternative intéressante, lorsque l’on sait que durant les festivals, 1 campeur sur 4 en moyenne abandonne sa tente une fois les festivités terminées.
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Du t-shirt au textile écologique, à la collaboration avec Uber, pour amener les festivaliers sur le site, les organisateurs ont pensé à tous les détails, allant jusqu’à inventer un nouveau concept de flyers. « Le flyer, c’est quelque chose d’important pour se faire connaitre, surtout quand on est un petit festival comme nous, explique Gilles De Decker. Mais ce n’est pas du tout écologique d’imprimer des tonnes de flyers qui vont certainement finir à la poubelle. Alors on a développé un « Green flyer ». Fabriqué en papier recyclé, il renferme des graines de phacélia, une fleur mauve qui attire les abeilles et qui pousse fin juin, comme notre festival. Ainsi on a un flyer qui a un peu plus de valeur et que les gens jettent moins facilement. On combine donc l’aspect écologique et une valeur ajoutée pour notre festival. »
Rappelons aussi que, comme lors de l’édition précédente, le festival se veut « cashless ». Ainsi tous les payements se font de façon électronique via un bracelet, rechargeable à une borne de payement. Et s’il reste de l’argent sur le bracelet, celui-ci sera remboursé en fin de festival.
Paradise City Festival, les 25 et 26 juin au Château de Ribaucourt, à Perk. Infos et tickets: www.paradisecity.be
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