O-Zone, Rihanna, Queen… la soundtrack du Festival de Cannes
Cette année encore, le Festival de Cannes a offert de belles séquences musicales. Entre musique pop actuelle et grands classiques, découvrez la liste non exhaustive des morceaux qui ont fait Cannes 2016.
Si, durant ses douze jours, le Festival de Cannes met à l’honneur les meilleurs acteurs et les plus grands scénaristes et réalisateurs, il est un autre élément indispensable à la réussite d’un film : la musique. Parfois relayée au second plan, la bande-son permet au cinéaste de plonger le spectateur au coeur de l’action. Bien plus qu’un simple habillage sonore, la musique apporte une dimension supplémentaire au film, permettant alors d’exprimer et de transmettre, autrement que par l’image ou le jeu d’acteur, les émotions. Que ce soit dans un cauchemar anxiogène, dans une romance mielleuse ou dans des souvenirs d’enfance, la musique a le pouvoir de transporter, presque instinctivement, le spectateur dans l’atmosphère du film.
Ainsi la musique est une part importante et indissociable du cinéma, à tel point que depuis 2012, un nouveau prix a vu le jour sur la croisette : le « Cannes Soundtrack ». Décerné par un jury indépendant au Festival et composé de 16 journalistes nationaux et internationaux, ce trophée vise à mettre en lumière le travail indispensable des musiciens, compositeurs et autres superviseurs musicaux.
Cette année, pour succéder à l’artiste Lim Giong et son morceau Nie Yinniang, entendu dans le film The Assassin d’Hou Hsiao-Hsien, c’est Cliff Martinez qui a été choisi et récompensé pour sa musique dans The Neon Demon, le thriller de Nicolas Widing Refn. L’ancien des Red Hot Chili Peppers, qui avait déjà collaboré avec Nicolas Winding Refn pour Only God Frogives et Drive, a reçu le prix de la meilleure musique de film originale et a été salué pour ses compositions, jugées à la fois lancinantes et rythmées, qui apportent une identité sonore forte au long métrage.
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Pour cette édition 2016, le jury a également décidé de récompenser Bruno Dumont pour sa réinterprétation du morceau préexistant Barberine: Prélude du 2e acte, de Guillaume Lekeu, dans son propre film Ma Loute. Utilisé comme thème principal, le morceau décliné tout au long du film, provoque un contraste entre son caractère orchestral et le ton de cette comédie.
Du rap à la musique classique en passant par le rock, cette 69e édition du festival s’est avérée très variée en matière de musique. En effet, outre le concert des L.E.J, donné en compagnie du trompettiste Ibrahim Maalouf lors de la cérémonie de clôture, les spectateurs ont pu se délecter de nombreux morceaux emblématiques ou non.
Le Canadien Xavier Dolan livre, dans Juste la fin du monde, une bande originale décapante et faite de tube des années 2000, un véritable flash-back provoqué notamment par l’écoute du tube Dragostea Din Tei du groupe moldave O-Zone. Dans son road trip American Honey, la réalisatrice Andréa Arnold a, quant à elle, choisi de faire danser Shia Labeouf sur We found Love de Rihanna, une scène délirante où l’acteur se déhanche en plein milieu d’un supermarché.
De grands classiques musicaux ont aussi trouvé leur place dans cette édition du Festival, comme par exemple la chanson Another One Bites The Dust de Queen, dans le long métrage Aquarius de Kleber Mendonça Filho ou encore la 7e symphonie Opus 92 de Beethoven dans La Danseuse, le premier film de la photographe Stéphanie di Giusto. Les quelque 85 films, présentés durant ces douze jours, ont ainsi offert aux spectateurs une riche palette musicale, dont voici une liste non exhaustive et toutes sections confondues.
–Otherside des Red Hot Chili Peppers, dans The Last Face de Sean Penn
–Home Is Where It Hurts de Camille, dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan
–Can’t stop the feeling de Justin Timberlake, dans Trolls le film d’animation de Dreamworks
–No Fun des Sex Pistols, dans Gimme Danger de Jim Jarmusch
–Another One Bites The Dust de Queen, dans Aquarius de Kleber Mendonça Filho
–Das Hobellied de Marlene Dietrich, dans Personal Shopper d’Olivier Assayas
–We found love de Rihanna, dans American Honey d’Andrea Arnold
–I Might Be Wrong de Radiohead, dans Risk de Laura Poitras
–Fire with Fire de Gossip, dans Voir du Pays de Muriel et Delphine Coulin
–Bella de Maître Gims, dans L’économie du couple de Joachim Lafosse
–212 d’Azealia Banks, dans Divines de Houda Benyamina
–I wanna be your dog des Stooges, dans Gimme Danger de Jim Jarmusch
– La 7e symphonie Opus 92 de Beethoven, dans La Danseuse de Stéphanie di Giusto
–Sweet Child of Mine des Guns’n’Roses, dans Captain Fantastic de Matt Ross
–Dragosta Din Tei d’O-zone, dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan
–Lacrimosa de Mozart, dans Divines de Houda Benyamina
–Away de Wall of Death, dans Rester Vertical d’Alain Guiraudie
–Hoje de Taiguara, dans Aquarius de Kleber Mendonça Filho
–Choices (Yup) de E-40, dans American Honey d’Andrea Arnold
–Papa was a rolling stone de The Temptations, dans The Nice Guys de Shane Black
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