Lignes de faille: les dessins de Philippe Katerine
Avant la musique, il y avait le dessin. Il est d’ailleurs toujours très présent chez Philippe Katerine, qui n’a jamais arrêté. « Même si mon niveau n’a pas trop évolué: il est toujours celui que j’avais à seize ans.«
Souvenir. Philippe Katerine est en vacances avec ses parents à Collioure, pas loin de Perpignan. Ce jour-là, il voit débarquer un monsieur âgé avec de longues moustaches. Ils commencent à parler ensemble. Avant de repartir, le vieil homme sort un marqueur et dessine Katerine avec des ailes d’ange. « Il m’a dit: « Toi, tu es le futur Dalí. » » C’était Dalí. Est-ce bien sérieux? Cette anecdote, on peut en tout cas la retrouver dans Doublez votre mémoire, que le chanteur a publié chez Denoël. Paru en 2007, ce « journal graphique » –mêlant dessins, collages et souvenirs rédigés à la main- offrait un éclairage supplémentaire sur l’esprit facétieux et lunaire de l’intéressé. Comme on pourra le lire par ailleurs, le dessin a toujours occupé une place centrale dans le fonctionnement de Philippe Katerine. Avant la musique, c’était le crayon qui l’aidait à « faire la purge« . Il l’a encore démontré récemment, de manière, sinon sérieuse, en tout cas officielle. Publié en bonne et due forme aux éditions Hélium (2017), Ce que je sais de la mort/Ce que je sais de l’amour est une double plaquette, sortie en mini-coffret. Chacun des deux volumes se piquant d’offrir « quelques pistes pour mieux comprendre la vie ». Un fameux bazar en l’occurrence. Comme le montrent les quelques exemples sélectionnés et commentés par l’auteur lui-même…
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici