Les Victoires de la musique ont 40 ans! Retour sur cet événement en 5 moments clés

Avec déjà 4 Victoires de la musique en poche, Clara Luciani (ici lors de la cérémonie de 2023) est susceptible d’en ramener trois autres, vendredi soir.
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Diffusées sur France 2, les Victoires de la musique fêteront vendredi leurs 40 ans. Retour sur une cérémonie – souvent contestée, mais toujours suivie – en 5 moments clés (et un bonus made in Belgium).

1. La grande première (1985)

Instaurée par le ministre de la Culture Jack Lang, les premières Victoires sont décernées au Moulin Rouge. Pas de présentateur: ce sont les artistes eux-mêmes –Daniel Balavoine en l’occurrence– qui passent les plats d’une réception qui compte pas moins de 19 (!) catégories. A côté par exemple de Raymond Devos (humoriste de l’année) ou Dorothée (disque pour enfants avec Les Petits Ewoks), c’est Michel Jonasz qui remporte le trophée de l’artiste masculin de l’année. Au nez et à la barbe d’un Jean-Jacques Goldman trônant pourtant au sommet du Top 50. Le débat est, déjà, lancé…

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2. Petites combines entre amis (1996)

Ces onzièmes Victoires sont marquées par le duo rigolard entre deux légendes: Ray Charles et Henri Salvador, reprenant Le Blues du dentiste. Pour le reste, la cérémonie commence à sérieusement ronronner –«En face de moi, les gens dormaient», chante même Dominique A, changeant en direct les paroles de son Twenty-Two Bar… (il reviendra en 2013 pour empocher la Victoire de l’artiste interprète masculin).
Au milieu d’un palmarès convenu, un nom détonne tout de même. Parfaite inconnue, Stephend est sacrée révélation féminine, à la surprise générale. Avant d’apprendre que le producteur de la chanteuse n’était autre que l’associé du producteur exécutif des Victoires, Claude Fléouter… 

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3. Les musiques électroniques font leur entrée (1998)

Bien obligées de se parer de temps en temps d’une touche de modernité, les Victoires introduisent pour la première fois une catégorie «dance». Un an après la sortie du premier album de Daft Punk –qui refusera toujours toute nomination–, c’est le parrain de la French Touch, Laurent Garnier, qui est récompensé. Avant de faire bouger la tête peroxydée de Florent Pagny sur un extrait de son album 30, le parrain de la French Touch précise dans son discours: «J’espère que cette Victoire permettra à la techno de s’exprimer plus librement sans plus subir l’incompréhension et la répression»…

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4. Les Victoires et le rap : ça va (pas) ensemble

C’est peu dire que la relation entre le rap et les Victoires de la musique a toujours été compliquée –de la victoire du rap celtique de Manau en 1999 (devant NTM, MC Solaar, Ärsenik et Stomy Bugsy) à la liste «blanc de blanc» des nominés en 2018 (Orelsan, Lomepal, Bigflo et Oli). Jusqu’à pousser le milieu à créer sa propre cérémonie (Les Flammes). En 2000, 113 empoche tout de même deux trophées. Dans la foulée, Rim’K, Mokobé et AP déboulent sur scène au volant d’un break Peugeot 504, pour donner une version iconique de leur tube Tonton du bled.

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5. Les adieux d’Alain Bashung (2009)

Cette année-là, Johnny reçoit une Victoire d’honneur. Mais le roi de la soirée se nomme Alain Bashung. Nommé dans pas moins de quatre catégories, il repart avec trois trophées –Artiste masculin de l’année, album de chansons pour Bleu pétrole, et concert de l’année. Le moment est d’autant plus bouleversant que Bashung est malade, luttant contre un cancer dont il sait qu’il ne viendra pas à bout. Après avoir joué Résidents de la République et reçu sa troisième Victoire, il repart: «J’y vais, j’ai peur d’abuser.» Il décédera deux semaines plus tard.

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6. Waar is da feestje? Hier is da feestje! (2023)

A défaut d’Euro ou de Coupe du monde, les artistes belges mettent la main sur les Victoires françaises. C’est un véritable braquage. Déjà récompensée à trois reprises lors des précédentes éditions, Angèle repart pour la première fois avec le trophée d’artiste féminine de l’année. De retour après une longue absence, Stromae interprète, lui, L’Enfer et met la main sur la Victoire de l’artiste masculin et de l’album de l’année pour Multitude, tandis que Pierre de Maere, nommé deux fois, est sacré révélation masculine. ●

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