Les tops/flops de Dour J1 : de l’afro de Femi Kuti à la vista d’Isha & Limsa

© AlexStudioart

Premier tour de chauffe mercredi soir, sur la plaine de Dour. Avec l’afrobeat de Femi Kuti, la fiesta club de Baby’s Beserk, l’aura d’Isha & Limsa…

Top

Baby’s Beserk

Fatigué de jouer dans des projets avec des humains indisciplinés et imprévisibles, Mano Hollestelle du Mauskovic Dance Band décida en 2019 de créer un groupe de robots à haute précision pour donner vie au son post punk qui lui trottait depuis un bout de temps dans la tête. Un peu comme dans Westworld, ce sont les androïdes qui ont fini par prendre le pouvoir et transformer la bête en une irrésistible machine à danser. Mercredi, le savant fou et ses créatures ont donné au Labo des allures de Studio 54. Emmené par la chanteuse et bassiste Lieselot Elzinga également active dans le domaine de la mode, Baby’s Berserk joue avec la no wave, le punk, le disco et la house music. Il y a du ESG, du Delta 5, du Blondie, du Dinosaur L, du CSS et du DFA dans la musique de ces trois-là. (J.B.)

Femi Kuti

Il n’a pas la présence et la voix de son papa. Mais 27 ans après la disparition du fondateur de l’afrobeat, Femi Kuti continue encore et toujours d’entretenir la flamme et de perpétuer l’héritage de Fela. Entouré de danseuses et d’une dizaines de musiciens (rien que ça), le bonhomme a donné aux festivaliers qui avaient déjà monté leur tente un petit aperçu de ce qu’était la fête à Lagos. Et de comment on se trémoussait jadis au Shrine, le club de son illustre paternel. Genre militant né de la rencontre entre le jazz, le funk et la musique nigériane, l’afrobeat reste toujours aussi contagieux et pertinent. And the afrobeat goes on… (J.B.)

© Manuelle Trollé/Attitude Studio

Céline Gillain

Musicienne, performeuse et vidéaste liégeoise installée à Bruxelles, Céline Gillain navigue à la croisée de la musique et des arts visuels (au musée d’art contemporain d’Anvers, elle a récemment avec le programme Antena invité les visiteurs à écouter leurs corps et les murs). Céline Gillain, c’est elle qui le dit, compose la musique «d’une diva pop désillusionnée qui cherche désespérément à revenir sur le devant de la scène». Elle explore les intersections entre le dancefloor, la politique, l’industrie et le storytelling. Déconstruit les codes et les hiérarchies qui les gouvernent. Et sait définitivement s’y prendre pour délier les jambes. Son deuxième album, Mind is mud, est sorti l’an dernier. (J.B.)

Bagarre

Le temps permets parfois de décanter les choses et d’éclaircir les idées. Pas avec Bagarre. De retour cinq ans après leur dernier album, le collectif français continue de (nous) poser question. Pop-act forçant sur le kitsch techno? Version dance-gabber de Bérurier Noir (ils reprennent La jeunesse emmerde le Front National)? On n’a toujours pas la réponse. Par contre, dans La petite maison dans la prairie, ils ont réussi à mettre un beau foutoir. Entre chorés cheap et grands messages collectifs. (L.H.)

Isha & Limsa d’Aulnay

D’aucuns ont beau critiquer la pauvreté des shows rap (on parle du concert de Green Montana?), souvent limités à un rappeur et des platines. Mais parfois, il n’y a pas besoin de plus. En l’occurrence, avec Isha et Limsa d’Aulnay, auteurs de Bitume Caviar Vol.1, ils sont deux au micro. Et cela suffit amplement. Le charisme street de l’un (« Je suis avec les reclus de la société/tous ceux qu’on veut pas/Les rejetés du système »). La mélancolie de l’autre (« Je suis le fruit d’un bourbier/Je suis le fruit d’une bavure »). Quand Isha rappe par exemple « J’suis posé au feu rouge j’regarde un pote qui parle tout seul », non seulement, le spectateur voit la scène. Mais il y croit. (L.H.)

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Flop

L’assistance clairsemée

S’il y avait du monde à la Balzaal, sa gigantesque et toujours aussi impressionnante boîte de nuit à ciel ouvert, on ne peut pas dire que les premiers concerts ont rameuté la grande foule mercredi soir. La rappeuse Vicky R et Baby’s Berserk se sont produits dans des chapiteaux aux trois quarts vides. Démarrage en douceur… (J.B.) 

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