Les Ardentes J3: Michaux devant
Le Liégeois Nicolas Michaux était de retour sur ses terres vendredi en début de journée pour défendre son premier album solo. Quand vient la fin de l’Eté…
« C’est quand tu veux poulet. » Dans l’Aquarium, sur la plus petite scène des Ardentes, Nicolas Michaux se sent comme un poisson dans l’eau. Ca ne s’entend pas que quand il s’adresse à ses musiciens. Le Liégeois, licencié en histoire de l’ULG, est sur ses terres. Il est loin le temps d’Eté 67 et du Quartier de la gare. Nicolas Michaux appartient aujourd’hui à cette nouvelle vague qui flirte avec la chanson française mais pour la décomplexer, en bouger les lignes, en bousculer les codes. On pense au côté métissé d’un François and The Atlas Mountains (Michaux a séjourné pendant trois semaines à Kinshasa durant sa quête d’identité sonore), aux guitares d’un Bertrand Belin. Le tout avec dans la voix et/ou le phrasé des réminiscences d’Alain Souchon et de Dominique A. On peut ne pas succomber complètement aux charmes de l’initiative mais force est de constater que le Liégeois fait ce qui lui plait. Ca s’entend et ça fait du bien. Notamment entouré de Clément Nourry, qui sera bientôt dans l’actualité avec un nouveau Joy As A Toy et un premier album solo, le jeune trentenaire se promène entre rock, folk et pop. N’hésite pas à énerver ses grattes et à terminer sur une super version de What Goes On?, ce terrible morceau du Velvet Underground qu’avaient déjà repris entre autres Bryan Ferry, les Feelies et les Screaming Trees… En fait, Nicolas Michaux, c’est un peu comme si le chanteur de Foule sentimentale et Quand Je Serai KO prenait en main un groupe indie new-yorkais. De la chanson française? Si vous voulez, mais alors inscrite dans la modernité. Le garçon a réussi son « nouveau départ ». Il peut, comme il le fredonne, légitimement croire en sa chance.
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