Les Ardentes: les tops et les flops du premier jour

Gazo & Tiakola aux Ardentes © thedenclubiii
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Sous le soleil, une première grosse affiche pour les Ardentes. Avec notamment, Josman,Offset, Gazo & Tiakola, Tuerie, etc. Bulletin du jour.

Les plus « EDF » : Gazo & Tiakola

Que des vedettes sur la pelouse. Mais un jeu trop souvent prévisible, et qui se contente d’être dans la gestion. Aux Ardentes, le capital sympathie est pourtant maximum pour les deux têtes de gondole du rap FR. Tout blockbuster qu’il est, leur album en commun tente même pas mal de choses – afro, pop, etc.  Sur scène, le combo entre le rap rauque du roi de la drill (Gazo) et le prince de la mélo (Tiakola), a cependant vite ronronné. Le point Didier Deschamps.
La cote : 5/10

Les plus tatoué : Offset (7/10)

Sur son dos, l’ex-Migos a tatoué le visage de feu Takeoff. Histoire de se rappeler que la vie peut rapidement tourner ? En tout cas, aux Ardentes, Offset a fait le taff. Contrairement à la plupart des stars francophones, l’Américain n’a pas ménagé ses efforts pour embarquer le public, invitant même son camarade Gunna à le rejoindre sur scène.
La cote : 7/10

Le plus bruyant : le public de Naps

Au milieu de son service d’ordre cagoulé, le regard souvent hagard, Nabil Boukhobza a regardé Naps balancer ses tubes au public du chapiteau Da Hood, tel un dompteur balançant sa bidoche à des fauves affamés. Bande organisée, la Kiffance, Best Life… Plus gros chambard du festival jusqu’ici.  
La cote : 10/10

Le plus beau fute : Tuerie

Pantalon lamé rouge (un hommage à Tommy le clown ?), le membre du Foufoune Palace rappe de moins en moins, et chante de plus en plus. Mais reste toujours aussi touchant. Bouleversant même quand il se livre, par exemple sur Silence. Celui qui n’hésite jamais à balancer des inédits pour ses abonnés IG, a annoncé l’arrivée imminente de son prochain album. Il sera consacré en grande partie à sa (chaotique) vie amoureuse. Impatience !  
La cote : 8/10

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Le plus « américain » : Gunna

Il en fallait bien un. Ce sera le premier du week-end. Seul sur scène, sans musicien, ni même de DJ, le rappeur d’Atlanta Gunna arbore un t-shirt Black Sabbath, et salue les Ardentes : « Hello, Brussels ! ». Classique.  
La cote : 5/10

Le plus collectif : Prince Waly

Mêlant univers cinématographique et mise à nu personnelle, maîtrise technique et sentiments, Prince Waly n’oublie jamais non plus de célébrer son entourage. En toute fin de concert, ils sont bien une dizaine sur scène pour accompagner l’un des rappeurs les plus justes et pertinents de la scène hexagonale.
La cote : 8/10

Le plus indécis : Josman

Et un, et deux, et troisième passage aux Ardentes pour Josman, désormais programmé sur la main stage. Au milieu des ruines et d’une carcasse de voiture, il assonne et allitère son bourdon générationnel. Avec un cool à la limite du dilettantisme, mais le sourire aux lèvres. Rattrapé par l’actu, il hésite aussi. Comme la plupart de ses collègues de la scène rap hexagonale d’ailleurs : faut-il sortir du nihilisme politique et se positionner face à la montée de l’extrême droite?. Exemple de ce dilemme avec Problème de riche, dont il modifie les paroles sur scène : « Je suis apolitique/Mais fuck le RN »…    
La cote : 6/10

Josman aux Ardentes
Josman aux Ardentes © thedenclubiii

La meilleure punchline (involontaire): Werenoi

« Les cercles, c’est carré ! »
Sur la grande scène, le rappeur-géomètre Werenoi encourage le public à se lancer dans des pogos.  

  

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