Le new deal des Pixies
Les héros indie étaient à l’AB mercredi soir, pour la première de leurs deux dates bruxelloises… sans Kim Deal. Prise de température.
Les Pixies en 2013, ça ressemble à quoi? À la charnière des années 80-90, on savait: 4 tronches de cake; des histoires de filles, d’ovni, d’inceste; bruit-calme-bruit-calme (jour-nuit-jour-nuit); surtout, de 87 à 91, les plus belles fulgurances pop de ce côté-ci de la Planet of sound. En 2004, pareil: après une longue séparation, Black Francis, Kim Deal, Santiago et Lovering se retrouvaient pour renflouer les caisses. In it for the money, sans se cacher, mais avec de l’allure.
Dix ans à recycler, cela commençait tout de même à faire long. Le groupe a donc décidé de se récréer sinon une histoire, quelques nouvelles chansons. Histoire de donner un peu d’enjeu à cette nouvelle tournée? Un intérêt qui grandissait d’autant plus que Kim Deal a récemment quitté le navire, laissant sa basse à la longiligne Kim Shattuck. Sur la scène de l’AB mardi soir, Kim II la jouera discrète – agitant fort la mop qui lui tient de chevelure, mais s’abstenant de tout Gigantic, chantée d’ordinaire par la mère Deal.
Sur le coup de 20h45, la machine Pixies démarre en mode diesel: Wave of Mutilation au ralenti, Where Is My Mind? à peine plus enlevé. Deux classiques, mais qui n’avancent pas. La reprise de In Heaven n’accélère pas davantage. C’est quand ils se décident à piocher dans leurs premiers disques que cela se corse enfin. Nimrod’s Son, Break My Body, un peu plus loin le Here Comes Your Man, qui devient quasi un hymne pour stade de foot (c’est toujours ça de pris sur Seven Nation Army…). Dans ces moments-là, même en pilote automatique, les Pixies sont inarrêtables. Des nouveaux titres, on a vu passer Indie Cindy, mais rien qui ne mette le feu comme l’enchaînement Monkey Gone To Heaven/Velouria. Quelques verres de bière commencent à voler, le public s’emballe… Les Pixies ont toujours la main.
Soyons de bon compte: on n’a quasi pas vu passer les quasi 2 heures de concert. Santiago fait le boulot, toujours précis; Lovering s’amuse derrière ses fûts. Frank Black a parfois l’air de se demander ce qu’il fait là, muet entre les morceaux. Mais rien de bien neuf. Un bon moment d’entertainment rock’n’roll. Sans grand enjeu, mais imparable. Car le deal est bien celui-là. Les Pixies ont beau faire croire à un regain d’activité (on n’a même pas dit créativité), le groupe reste cette bande de branleurs. Avec un charisme de quiches. Mais avec aussi, surtout, des morceaux insubmersibles. Un vrai trésor de guerre.
SETLIST:
- Wave Of Mutilation (U.K. Surf)
- Where Is My Mind?
- In Heaven (Lady in the Radiator Song)
- Andro Queen
- Nimrod’s Son
- Vamos
- Break My Body
- Brick Is Red
- Here Comes Your Man
- Indie Cindy
- Another Toe in the Ocean
- River Euphrates
- Monkey Gone to Heaven
- Velouria
- Havalina
- Gouge Away
- Bone Machine
- I’ve Been Tired
- U-Mass
- Broken Face
- Isla de Encanta
- What Goes Boom
- Silver Snail
- Caribou
- Greens and Blues
- Planet of Sound
Rappel:
- Hey
- Wave of Mutilation
- Rock Music
Le lendemain, setlist radicalement différente:
- Allison
- Tony’s Theme
- Big New Prinz (The Fall)
- Something Against You
- Alec Eiffel
- Crackity Jones
- Levitate Me
- Indie Cindy
- Debaser
- Ana
- Blown Away
- Winterlong (Neil Young)
- La La Love You
- Ed Is Dead
- The Holiday Song
- I’m Amazed
- Motorway to Roswell
- Bagboy
- Is She Weird
- The Sad Punk
- Subbacultcha
- Magdalena 318
- Another Toe in the Ocean
- What Goes Boom
- Head On (The Jesus and Mary Chain)
- Blue Eyed Hexe
- Tame
Rappel 1:
- In Heaven (Lady in the Radiator Song)
- Andro Queen
- Where Is My Mind?
Rappel 2:
- Hey
- Vamos
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