Freaksville a 10 ans!
S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Depuis dix ans, le label Freaksville sert (de terre) d’asile à une joyeuse bande de francs-tireurs pop. Lancée par Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam, l’enseigne a passé son temps à cultiver un esprit à la fois passionné et décalé.
C’est un peu d’un label à l’ancienne qu’il est question ici: le genre de maison dont la direction artistique tiendrait moins du dogme que d’une licence pour toutes les aventures musicales. On doit ainsi à Freaksville d’avoir, notamment, réussi à tirer l’immense Jacques Duvall de sa tanière, d’avoir redonné le goût du bricolo à Lio ou d’avoir offert une nouvelle visibilité à Marie-France, personnage parisien haut en couleur… Au fil du temps, Freaksville a également réussi à semer ses petits cailloux un peu partout en Europe (y compris en Angleterre), voire dans le monde (des triomphes locaux en Asie). Pas de quoi déstabiliser les grandes majors du disque. Mais assez que pour tisser un réseau indépendant souterrain solide, de Paris (la connexion avec Bertrand Burgalat, notamment) à Londres (Chrissie Hynde).
À l’occasion de ses 10 ans, le label s’est offert une première compilation -digitale. Intitulée Underground French Pop – The Sound of Freaksville 2006-2016, elle regroupe des titres de Mademoiselle Nineteen, Sophie Galet, Marc Morgan, des Loved Drones, Jean-Jacques Perrey, Marie-France, etc. Dans la foulée, Freaksville s’est même offert un shooting 4 étoiles, signé du photographe François Mercier, regroupant les principales figures du label. En voici quelques extraits, hommage noir et blanc « au cinéma bis, au polar et à la pop culture » -du patron en pianiste de jazz entouré de ses acolytes (Sophie Galet, Claire Wilcock, Valérie Dumont, Marc Morgan, Pascal Schyns) au grand gourou Duvall, sacrifiant (?) la jeune Mademoiselle Nineteen…
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