Le festival Francofaune démarre ce mercredi. Jusqu’au 11 octobre, il enchaînera quelque cinquante concerts. On vous explique pourquoi l’événement bruxellois reste l’une des plus chouettes pioches musicales de la fin d’année.
Le festival Francofaune est sur les starting-blocks. Dès ce mercredi, à Bruxelles, il déploiera sa (copieuse) affiche, à Bruxelles – d’Albin de la Simone à Julie Rains (Juicy), d’Eloi au projet en français de Jawhar, etc. On vous en dit sur l’un des rendez-vous francophones les plus attachants du calendrier.
1. Un festival francophile (mais sans œillères)
Au fond, ils ne sont pas tant que ça, les rendez-vous centrés sur la scène francophone. Lointain descendant de la Biennale de la chanson française, Francofaune chérit en effet la langue de Brassens. Mais qui est aussi celle de Céline Dion, Bashung ou Aya Nakamura. Si le français est bien le fil rouge de Francofaune, c’est donc pour tirer plus facilement sur une pelote de laine qui emmêle joyeusement les genres : de la chanson au rock, du rap à l’électro, de la pop à la soul. Ainsi que les territoires : à côté des Belges, se bousculent par exemple cette année Français (Eloi, Léonie Pernet, Whisper, etc), Suisses (Citron Citron, etc) et Canadiens (Beau Nectar, etc)
2. Un festival intrépide (mais pas téméraire)
A une époque où le repli sur soi gagne tous les jours du terrain, Francofaune a le goût de la découverte. C’est sa première qualité. Pas de grosses têtes d’affiche ici – quoique, Albin de la Simone quand même cette année (après Chamfort, Camille, Keren Ann, Dick Annegarn, etc, les éditions précédentes). Audacieux, Francofaune préfère plutôt emprunter les petites routes de campagne que les autoroutes. Et mettre en avant la scène émergente plutôt que les grosses cylindrées qui ont, de toutes façons, déjà écumé les festivals tout l’été. D’où une affiche inédite, curieuse. Pas forcément « pointue », ni compliquée. Mais épicée différemment, en faisant remonter des têtes que l’on ne voit pas forcément ailleurs, et qui ont le don de laisser rarement indifférent.
3. Un festival avant tout “cordial”…
C’est le slogan de cette année : Francofaune, festival curieux, audacieux, « et néanmoins cordial ». C’est la petite touche de fantaisie et de second degré d’un événement qui n’en a jamais manqué – n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil à sa bande-annonce… Derrière le trait d’humour décalé, il y a néanmoins un fond de vérité. Dépliant son affiche sur une quinzaine de lieux différents à Bruxelles, du Botanique au Jardin de ma sœur en passant par le Volta ou la MC Bockstael, Francofaune soigne autant sa progra (où l’inclusivité n’est pas un vain mot) que l’accueil du public. Un festival à taille humaine ? Pardon my cliché, mais oui, plus que jamais, chez Francofaune, on est un peu comme dans sa salon – parfois mal rangé, toujours cosy.
4. Un festival d’inédits : les cartes blanches
Les festivals qui réussissent à tirer leur épingle du jeu sont souvent ceux qui parviennent à proposer de l’inédit et de l’exclusif. Ce sera à nouveau le cas pour Francofaune avec ses traditionnelles cartes blanches. Cette année, elles ont par exemple été octroyées, entre autres, à Nicolas Michaux (et ses amis, en tout une bonne dizaine sur scène), Mathilde « ascendant vierge » Fernandez et le « poète performeur » Fantazio (expect the unexpected), et le psyché-folkeux-rockeur Edouard van Praet.
5. Un festival “jouette”
Ludique, Francofaune persiste et signe avec ses traditionnelles « secrètes sessions ». On rappelle le principe : une vingtaine de musiciens qui ne se connaissent pas sont « enfermés » pendant trois jours, avec pour objectif de créer un morceau toutes les 2 heures. L’équipage 2025 sera notamment composé de Garance Midi, Alice Sinephro, Aurélie Muller (Blondy Brownie), DC Lou, Témé Tan, Denis Baeten (Jean-Paul Groove), etc. Le résultat de cet « échangisme musical » sera livré le 10 octobre au VK.