Rock Werchter, jour 2: la journée de vendredi en 5 concerts

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Du carton de Fat Dog à la déception Wet Leg en passant par Weezer, Caribou et les nouveaux Beastie Boys…

Fat Dog

Trente secondes. C’est le temps qu’il aura fallu à Fat Dog pour retourner le Slope, vendredi soir. Alors que les vétérans d’Underworld faisaient danser The Barn, le groupe britannique produit par James Ford et signé par le label Domino a tout renversé sur son passage avec un mélange de (post) punk klezmer et de techno d’autoscoters. Chaud bouillant, le public en mode crowdsurfing a mis le service de sécurité à forte contribution. Mangé et sniffé de la poussière pour tout l’été et fait son sport pour la semaine. La plus folle ambiance jusqu’ici du week-end.

Joey Valence et Brae

Ils sont plus jeunes qu’Il Communication, mais ont déjà assuré des premières parties pour Sum 41 et Limp Bizkit. Flanqué d’un DJ, Joey Valence, de son vrai nom Joseph Bertolino, et Brae, alias Braedan Lugue, débarquent tout droit de Pennsylvanie et ressemblent un peu beaucoup aux enfants cachés des Beastie Boys. Des Beastie Boys plus électro, mais bien fendards. La découverte de la journée.

Weezer

Green Day n’était pas la seule machine à tubes au programme vendredi. Dans le courant de l’après-midi, Werchter a même accueilli Rivers Cuomo, l’un des plus brillants songwriters de sa génération. Le Buddy Holly de la power pop (tout est dans les lunettes) a parlé au public en français (ce qui n’a pas plu à tout le monde), confondu Werchter et Bruxelles et eu du mal à secouer le public. Mais Weezer a enchainé les hits pendant une petite heure, joué sept morceaux de son album bleu et mis la plupart des gens de bonne humeur.

Caribou

Il y a quinze ans, le mathématicien Dan Snaith et son groupe Caribou sortaient avec Swim, l’un des plus chouettes disques à danser de ce siècle. La plaque, récompensée d’un Juno (les Grammy canadiens) dans la catégorie musiques électroniques, et classée parmi les 100 meilleurs albums du XXIe siècle par Pitchfork, a plutôt bien résisté à l’exercice du temps. Malgré l’heure un peu précoce (21h) de leur concert, les Britanniques ont transformé le KluB C en boîte de nuit avec un son ultra-puissant. Toujours aussi couillu le Caribou.

Wet Leg

Alors que son nouvel album Moisturizer sortira le 11 juillet, Wet Leg est passé en donner un bon aperçu à Werchter, tous biceps et poils de dessous de bras dehors. Rhian Teasdale, Hester Chambers et leurs potes ont beau avoir attaqué avec des tubes, le très bon Catch These Fists, extrait de son disque à venir et l’imparable Wet Dream, elles n’ont jamais réussi à embarquer le public avec elles. Même Chaise Longue n’a pas provoqué l’effet escompté. Les Anglaises auraient gagné à se produire ailleurs que sur la Main stage. 

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