Esperanzah! J1, au bout de la nuit
Quand The Heavy vire mainstream. Et DJ Vadim tourne avec la rappeuse Yarah Bravo…
Cette année, le CNCD-11.11.11 et Esperanzah! s’allient autour de la justice climatique. Pendant Xavier Rudd, le plus gros succès public de ce vendredi, c’est pluie pour tout le monde. Pas mal de festivaliers prennent la poudre d’escampette mais il reste quand même pas mal de courageux pour le final côté cour.
Venu du sud ouest de l’Angleterre, près de Bath, et emmené par un chanteur d’origine indienne, The Heavy sortira son nouvel album, The Glorious Dead, d’ici trois semaines. Son mélange de soul et de rock a pris un petit coup dans l’aile et des atours plus commerciaux (Curse Me Good, Be Mine). On se demande parfois ce qu’il se passe dans la caboche des groupes… Quand ces bon musiciens abandonnent les mièvreries, on pense à un croisement entre les Black Keys et le label Daptone. Inégal.
Dans la foulée, à peine le temps de vider la scène que DJ Vadim, précurseur du abstract hip hop, débarque flanqué de Yarah Bravo (TTC, Skalpel). Si Vadim est d’origine russe, sa comparse est née en Suède de mère chilienne et de père brésilien. Vive le métissage. Le flow un peu monocorde lisse un peu les beats. Mais The Terrorist reste un putain de morceau…
Au terme de la soirée, on se dit qu’on n’a pas vu un seul et vrai bon concert. Mais qu’on a passé une bonne journée. Que les gens sont polis. Qu’il fait propre. Qu’on a bien bouffé. Que le cadre, la splendide abbaye de Floreffe, est magnifique. Que c’est sans doute le premier festival (avec le Cactus à Bruges) où on amènera notre gosse. Que l’organisation altermondialiste peut difficilement être prise en défaut (on a juste beau pomper, il n’y a plus d’eau pour se laver les mains aux toilettes après quelques heures et le petit magasin vend des casques Francofolies de Spa). Et que le Staff Benda Bilili ce samedi sera très très fort…
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici