Deep in the Woods J1: les hippies sont de retour
Pour la deuxième année consécutive, Deep in the Woods célèbre l’union de l’homme et de la nature avec la musique comme maîtresse de cérémonie. Une certitude: les 700 festivaliers ont trouvé leur havre de paix.
On ne peut pas dire que Deep in the Woods soit un festival comme les autres. Pour cette deuxième édition, l’équipe repart sur les mêmes principes et continue ainsi à prendre la tangente de ses concurrents belges: ici, pas de vigiles ou de fouilles au corps, on préfère laisser l’humain et la nature s’exprimer pleinement, comme une exploration avide et intrépide du champ des possibles.
Perdu en plein coeur du domaine de Massembre, c’est avec l’esprit vagabond que l’on débarque, fiers que nous sommes d’avoir quitté la métropole, sa foule ambiante et sa pression permanente. C’est donc planté au milieu de nulle part que l’on se promène en attendant les premiers concerts de la journée, n’ayant que faire du temps et de sa linéarité.
Alors que la nuit et le froid tombent peu à peu, Noisetrip, premier membre du collectif 22tracks à débouler ce week-end, répond par un set chaleureux et convivial, un mix parfait entre une down-tempo lancinante et une électronica savante. Mais c’est Spookhuisje, Raphaël Absolonne à l’état civil, qui ouvre réellement les festivités. Son mélange astucieux, bien qu’un poil trop lisse, de math-rock et de guitares sixties épate par sa maitrise, son audace aussi. Car, si la petite île aménagée par les organisateurs se prête au minimalisme folk, Spookhuisje, lui, joue l’impertinent. Et pas question de changer de méthode: c’est seul, reclus sur son petit bout de terre -car, le jeune homme ne fais rien, mais alors rien du tout, pour nous captiver- qu’il dévoile ses expérimentations sonores, comme un robinson du rock en quelque sorte.
Eux aussi sont seuls, mais uniquement parce qu’ils l’ont choisi. Et oui, c’est bien à Deep in the Woods que Girls In Hawaii ont décidé d’effectuer une résidence. Autant le dire, leurs nouvelles compositions s’annoncent d’ores et déjà fascinantes. Dans la foulée, on s’enflamme également pour Joy Wellboy: jeune trio belge riche en audace qui confectionne des mélodies pop, à la fois sexy et groovy, dans lesquelles on s’abandonne en toute confiance. On danse, on chante et on en redemande.
Minuit passé, on décide de prolonger le plaisir sur l’île où l’on retrouve Kong & Gratts. Devant le bar, certains discutent, d’autres, plus obéissants, optent pour des pas de danse alambiqués et s’en remettent à la house progressive orchestrée par le duo. Le set durera deux heures, suffisamment pour aller se coucher paisiblement, dans la profondeur des bois.
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