Album - Rin
Artiste - Monolithe Noir
Genre - Electro
Label - Capitane Records/Humpty Dumpty
Antoine Pasqualini tient à ses racines. Elles semblent même quelque part l’obséder. Après avoir sorti en 2020 un album sombre et fascinant qui portait le prénom de sa grand-mère (Moira), le compositeur et producteur revient en cette fin d’été avec un album profondément marqué par sa chère Bretagne. Loin des yeux, près du cœur… Le Français de Bruxelles ressentait l’envie de retrouver et de redécouvrir sa région d’enfance. Il l’a pour le coup placée au centre de son écriture pour mieux nourrir son imaginaire. En breton, Rin signifie “succès”. Et ce disque, le meilleur de Monolithe Noir, en est assurément un.
Fabriqué à quatre mains avec Yannick Dupont (Yôkaï, Jawhar, Ottla..), enregistré et mixé dans une cave, deux appartements et une maison de famille, Rin est un album voyageur qui se concentre sur le mouvement et pardonne les erreurs. Quand il ne s’attaque pas à la musique du film Plogoff, des pierres contre des fusils et ne revisite pas avec les Julien les plus grands tubes de Julien Clerc, Pasqualini joue avec l’ambient, les musiques répétitives allemandes, le krautrock à la Beak> et les atmosphères postindustrielles. À côté des synthés, basse et batterie, il mobilise des flûtes à bec, une vielle à roue conçue à partir de matériaux de récupération dégotés dans la rue et un harmonium glané à la fin d’un marché aux puces. À la base guitariste et batteur dans des groupes de rock, Pasqualini est avec le temps devenu une espèce de peintre sonore. Il multiplie les clins d’œil à la Bretagne (Finvus, Askre, Balafenn, Brik) et invite la voix de Jawhar Basti et le violon de Mirabelle Gilis (Miossec) pour emmener Barra bouge ailleurs. Du bien bel et obsédant ouvrage.
Le 23/09 au Botanique (Bruxelles), le 22/10 à l’Atelier Rock (Huy), le 03/11 au Muziekclub N9 (Eeklo), le 19/11 au Magasin 4 (Bruxelles).
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