Critique musique : Jack White revient à l’acoustique sur Entering Heaven Alive
Album - Entering Heaven Alive
Artiste - Jack White
Genre - Rock
Label - Third Man Records
Jack White n’aime pas faire les choses à moitié. Chose promise, chose due. Trois bons mois après la sortie de l’électrique et ambitieusement produit Fear of the Dawn, le résident de Nashville est de retour avec un album résolument acoustique. Une plaque du dimanche matin, comme il dit. Un disque de singer-songwriter qui renvoie moins à la sauvagerie du guitar hero qu’à l’amoureux des musiques traditionnelles américaines. Une collection de chansons plus proches d’Hotel Yorba et de We’re Going to Be Friends que de Fell in Love with a Girl et Icky Thump. Fabriqué l’an dernier en même temps que son récent prédécesseur, Entering Heaven Alive questionne la mort, célèbre l’amour et le pouvoir apaisant du moment présent.
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Il y a du Bob Dylan et du Neil Young, du Page et du Plant (quand même), une ambiance de saloon et un goût de poussière, dans ce disque qu’on l’imagine bien jouer sous le patio d’un ranch dans les grandes étendues désertes du Far West. Comme le laissaient entendre les deux singles qui en annonçaient la couleur, Love Is Selfish et If I Die Tomorrow, Entering Heaven Alive est un album décontracté. C’est que Jack White est pour l’instant un homme heureux. Il s’est d’ailleurs remarié au printemps. A Detroit, sur scène, dans la foulée de sa demande à la chanteuse des Black Belles, Olivia Jean. White l’avait invitée lors d’un concert à le rejoindre pour chanter Hotel Yorba des White Stripes et avait sorti une bague après les paroles – «Let’s get married» – de circonstance. Entering Heaven Alive s’achève sur Taking Me Back (Gently), une version country bluegrass avec violon du titre excité qui ouvrait Fear of the Dawn. La boucle est bouclée.
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