Une casserole remplie d’eau, Liège, Musiq’3 et beaucoup, beaucoup de mystère au menu de cette rencontre minutée.
Qui est Valeero? Au choix, au hasard de pérégrinations en ligne: une compagnie énergétique classée dans Forbes (Valero Energy), un voleur-assassin-troll de niveau 60 sur World of Warcraft (Valeero), un DJ allemand un peu beauf (Valero), un collagiste amateur de fleurs et de perles à repasser (Valero Doval) ou un faiseur de sons en Comic sans MS (Valeero). Pas la peine de chercher plus loin le groupe liégeois du même nom: il n’existe aujourd’hui qu’IRL. De quoi alimenter un certain effet de surprise pour cette jeune formation rock. Mais à quel saint se voue Valeero? À Josh Homme, certainement, qui a gagné son auréole avec Queens of the Stone Age et dont on reconnait la voix chez le chanteur Antoine Litt, mais aussi aux Kills, à Thee Of Sees et à Tame Impala, à en croire le groupe. S’il faudra attendre le 3 septembre pour vérifier que « depuis Millionaire, la Belgique n’avait peut-être plus connu cette alliance de riffs tapageurs alliée à l’urgence sexy de mélodies saturées« , l’interview speed dating du jour lève un pan de voile sur le mystère Valeero.
Quel est votre disquaire préféré en Belgique?
Raphaël Sanz Caro: Carnaby Records à Liège, côté Outre-Meuse.
Antoine Litt: C’est à côté de la brocante: quand on a fini d’acheter des vinyles pas chers, on va les acheter plus cher là-bas.
En parlant de disques, vous vous souvenez du tout premier album que vous ayez acheté?
A.L.: Moi, je pense que c’est un album de Rage Against The Machine. Mon frère m’avait obligé à l’acheter…
R.S.C.: Nickelback!
À quel moment vous êtes-vous dit qu’avec Valeero, vous étiez enfin un vrai groupe?
A.L.: La semaine dernière! On a fait un concert et comme on est vraiment un tout jeune groupe, c’était l’un de nos premiers. On a senti que ça commençait vraiment à prendre. C’était au Warzone, à Liège.
Jusqu’ici, quel est votre meilleur souvenir de backstage ?
A.L.: Au tout début, on afonnait une Rochefort 10° chacun avant de monter sur scène.
Est-ce que ça a mené à la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée sur scène ?
R.S.C.: J’avoue que j’ai failli me planter sur scène, une fois. J’ai perdu l’équilibre et je me suis repris au dernier moment.
A.L.: À part chanter faux, je pense qu’il ne m’est jamais rien arrivé de très grave.
Quel artiste ou groupe écoutez-vous ensemble après une répèt’?
A.L.: On met Musiq’3 en sortant de répet’ pour se calmer un petit peu, ça arrive.
Y a-t-il un son, un bruit que vous aimez tout particulièrement?
A.L.: Le bruit d’une casserole avec un petit peu d’eau dedans, quand tu la tapes sur le rebord de l’évier.
R.S.C.: Il y en a deux: le premier c’est le pneu d’une voiture qui roule sur des pierres quand il fait bien chaud et le deuxième, c’est le bruit d’une page de vieux livre qui se tourne.
Quel est votre tout dernier achat musical?
A.L.: Un onglet!
R.S.C.: Je viens d’acheter une guitare, une Maton.
Puisque j’ai deux guitaristes en face de moi: quelle est votre pédale d’effet préférée?
A.L. & R.S.C. (en choeur): La FUZZ!
De quel film auriez-vous aimé faire la bande originale?
A.L.: Mulholland Drive.
R.S.C.: Ouais, ou un film de Tarantino.
Quelle est votre sensation musicale préférée?
R.S.C.: Quand on envoie du gros son ensemble, quand on a une bonne synergie, une bonne énergie, quand on forme un tout.
A.L.: Moi, ce serait plutôt le moment où j’oublie que je suis en train de jouer et que je me laisse aller.
Qui dans le groupe a un tic musical?
R.S.C.: Je fais tout le temps des aller-retours sur mes cordes…
A.L.: C’est son côté espagnol.
Influences: Thee Oh Sees, Tame Impala, The Kills.
Date: 3 septembre 2016
Lieu: Piano Bar à Namur
Autres participants: ASideB, Escape Escape, Ortta, Boda Boda
