Concours Circuit: l’interview speed dating de Neufchâtel
Première scène, Nelson Mandela et intros de la discorde au menu de cette quinzième interview chrono en main du Concours Circuit alternatif.
Il y a des récits dont les lieux revêtent une importance toute particulière. Pensez l’antichambre de l’enfer de Sartre, la pièce tapissée de rouge qui abrite les rêves de l’agent Cooper dans Twin Peaks, un château dans les aventures d’un jeune sorcier… Pour Neufchâtel, l’histoire se cristallise vraisemblablement dans une rue éponyme de Saint-Gilles, à Bruxelles. À moins que le catalyseur ne soit l’école européenne où les musiciens se rencontrent en 2012? Toujours est-il que la rencontre fortuite d’un Flamand, de deux Français et d’un Espagnol dans une salle de classe, suivie d’expérimentations musicales rue Neufchâtel ont donné naissance à ces sombres compositions stoner où l’art de l’anti-mélodie flirte avec des dissonances screamo, des ritournelles pop et des réminiscences grunge. Après deux EP’s (Glossolalia en 2013 et Fluidsen 2015), le quatuor noise sort deux singles affirmés, en guise d’amuse-bouche à une tournée française. Entretien express et trilingue avec Nelson Beumer, le chanteur et guitariste de Neufchâtel.
Quand est-ce que vous vous êtes dit que vous étiez vraiment un groupe et pas juste des amis jouant ensemble, avec Neufchâtel?
Nelson Beumer: En fait, ça s’est passé dans l’autre sens. On n’était pas vraiment amis à la base, plutôt des musiciens qui se sont retrouvés pour jouer ensemble. C’est ensuite qu’on est devenus amis.
Quel est votre sujet de discorde récurrent au sein du groupe?
Des petites choses. Les intros des chansons par exemple, c’est un calvaire pour nous. On n’est jamais d’accord sur comment commencer ou terminer un morceau. Certains membres du groupe veulent toujours en ajouter plus jusqu’à obtenir des morceaux qui n’en finissent jamais.
Si vous deviez faire la B.O. d’un livre, ce serait lequel ?
Je lis surtout beaucoup de biographies, donc ce serait un peu bizarre de faire de la musique pour une bio de Nelson Mandela, non?
La collaboration de rêve, ce serait avec qui?
J’adorerais faire un morceau avec les mecs de Soulwax.
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Quel bruit aimes-tu tout particulièrement?
Le son d’une caisse claire, j’aime vraiment ça.
As-tu un souvenir d’enfance lié à la musique à me raconter?
J’ai joué mon premier concert à ma fête d’école en primaire, à Bruxelles. Je devais avoir huit ans, j’étais seul sur scène avec ma guitare et j’avais un minuscule ampli, beaucoup trop petit pour que toute l’école puisse m’entendre. Ça a été un désastre total. Mon père est monté sur scène pour régler les potards et tout s’est coupé… C’était ma première expérience live de musicien.
Quelle est la plus belle success story belge à tes yeux?
Pour l’instant, je suis un grand fan de Balthazar: je les trouve incroyables. Ils m’inspirent par leur musique et leur présence scénique et ils ont pas mal de succès dans les pays voisins.
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Une ville qui t’inspirera toujours?
Berlin. Et puis Bruxelles bien sûr.
Le pire nom de groupe jamais entendu?
Quand on y pense, Arctic Monkeys, c’est plutôt débile, comme nom.
Quel est ton dernier achat musical?
C’est sans doute un album d’Outkast. J’ai acheté Aquemini il y a environ une semaine et je l’ai vraiment beaucoup aimé.
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Influences: Radiohead, QOTSA, Nine Inch Nails, Soulwax
Date: 9 septembre 2016
Lieu: Le Vecteur à Charleroi
Autres participants: Loka and the Moonshiners, Wuman, Monolithe Noir, Glass Museum
Bonus: Neufchâtel a sorti un deux titres acoustique et mélancolique, baptisé Blood/Math Magician.
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