Concours Circuit: l’interview speed dating de Dani Cosmic

O.M.N.I.: Objet musical non-identifié. On a profité du passage de Dani Cosmic sur la planète Terre pour une interview express. Sept six, cinq, quatre, trois, deux, un, décollage.

Attention, rencontre du troisième type: de type féminin en l’occurrence et baptisé Daniela. Autoproclamée Dani Cosmic, la Bruxelloise est un Peter Pan énervé, une « enfant sauvage » qui pose sa voix sur des sons galactiques et un peu camés. Plus sautillante que Taulard, moins poilue que Didier Super, plus 8-bit que Jacques, Dani est la preuve que le Concours Circuit apprend à aimer les grands écarts, les pirouettes musicales et les triples saltos arrière en tenue à paillettes. On n’attend pas d’une Olympienne qu’elle veuille « cracher sur les gens, parce que c’est très marrant« , mais de Miss Cosmic, si. D’ailleurs, il faudra s’attendre à tout, le 2 septembre, à Ecaussines.

Quelle pellicule pourrait faire office de clip pour Dani Cosmic?

Je n’avais jamais pensé à ça! Plusieurs. Les films de Terry Gilliam que j’adore, par exemple, ou peut-être des films un peu plus violents. La musique que je fais est parfois agressive, ça fait partie du concept.

La collaboration musicale idéale, elle se ferait avec qui?

Pour le moment, je suis très contente de jouer avec mes copains, j’aime leur musique, même s’ils ne sont pas connus. Mais pourquoi pas des groupes comme Salut C’est Cool ou Stupeflip?

Tu te souviens du tout premier album pour lequel tu as mis la main au portefeuille?

Oui, j’avais neuf ans et j’avais demandé à mes parents de m’acheter Roxette.

Justement, quel artiste aimais-tu il y a dix ans et écoutes-tu toujours aujourd’hui?

Legowelt, qui fait de la musique électronique. Il chipote un peu à tout, mais en ce moment, il fait plus dans l’acid. À l’époque, il était plus electronica.

Quel est le dernier petit bijou musical que tu te sois offert?

Un multipiste, une table de mixage.

Quelle est la chose la plus embarrassante qui te soit arrivée sur scène? Confesse-toi.

J’ai oublié mes paroles. Je me suis rattrapée en chantant « en yaourt » et heureusement, à la fin c’est revenu. Mais j’ai complètement improvisé et ça s’est vu.

Y a-t-il une remarque ou comparaison liée ton projet musical qui t’ait particulièrement touchée?

On me dit que c’est très personnel et sincère. J’aime bien qu’on me dise ça, parce que c’est le but: raconter des choses vraies, profondes. Je pense que ça a été bien compris.

Il y a ce moment où la musique te fait vraiment quelque chose: pour toi, c’est quoi la meilleure sensation musicale?

J’aime les artistes qui chantent avec leurs tripes, c’est ça qui me remplit d’émotions. Sizzla dans le ragga, par exemple, et dans la chanson française, Mano Solo.

Pour trouver les meilleures adresses musicales en Belgique, on doit se rendre où selon toi?

À Bruxelles: au Beurs[schouwburg], au Recyclart, au Botanique parfois aussi. Sinon, dans des petites salles un peu underground, qui apparaissent de temps en temps et disparaissent aussi vite, comme le Barlok ou le 123, qui fait des chouettes soirées, mais plutôt à thèmes trans, gouine (sic).

Si ta musique était un plat, on mangerait quoi à tes concerts?

Des bons fruits de mer, avec de la salade!

Bonus: En concert avec Dani Cosmic, vous pourriez bien prendre une leçon de nihilisme hédoniste. « Je veux prendre du plaisir à être paumée, même si être paumée, ça ne veut pas dire grand chose! » dit la grande sage, dans son morceau Enfant sauvage.