Ca swingue au Jyva’Zik!

Alek et les Japonaises © Alba Salto
Alba Salto
Alba Salto rédaction en ligne www.focusvif.be

Il était une fois… la musique, la moustache et la décadence: les trois mots d’ordre du festival Jyva’Zik, qui vient de fêter sa 7e édition ce week-end, la première au Parc à Mitrailles à Court-Saint-Etienne. Chapeau melon, bretelles, boas… deux jours durant, 3000 personnes se sont plongées dans l’ambiance des années 1920-30 aux Etats-Unis.

L’ancienne usine réaffectée du Parc à Mitrailles constitue certainement le décor rêvé pour l’évènement. Si l’on regrette la mauvaise acoustique de l’endroit, nous sommes heureux d’être à l’abri de la pluie qui se déchaîne à l’extérieur. Il règne ici une ambiance de cinéma d’un autre temps. Entre scènes charleston, prohibition, cinéma muet et troquet clandestin, neuf « salons » récréent l’atmosphère de l’époque.

Le nouveau thème séduit le public qui n’hésite pas à se prêter au jeu. Boas, dentelle, bretelles et colliers de perles sont de mise. Pour les plus étourdis, un petit passage au salon de coiffure ou chez le barbier devrait faire l’affaire.

Initialement organisé à Nil-Saint-Vincent, puis à Walhain, le Jyva’Zik a décidé de changer de concept et déménager une nouvelle fois pour sa septième édition. Si le vendredi soir, le festival virait à l’électro-swing, en invitant notamment Alice Francis ou DJ Dunya, la journée du samedi a fait place à la musique alternative.

Après Léon l’accordéon qui ouvre le bal sur la scène avec un concert dédié aux plus petits, les Def Monk embarquent les festivaliers dans leur musique qui flirte entre le swing et le ska avec une belle dose d’énergie.

Place ensuite au jeune Colisée qui, avec ses mains, sa voix, sa guitare et une loopstation, fait preuve d’une belle initiative de découverte de nouveaux sons. Calme, posé, bien en phase avec l’état d’esprit des festivaliers qui petit à petit arrivent du camping après une petite nuit.

Heureusement, Alek et les Japonaises débarquent sur scène avec leurs costumes pailletés kitschissimes qui en disent long sur ces deux artistes qu’on croirait directement sortis d’un générique de dessin animé japonais de notre tendre enfance.

Quelques chorégraphies plus tard, on retrouve BRNS. Si cet intéressant groupe bruxellois a l’habitude d’emmener la pop vers de nouvelles sonorités peu explorées, ce samedi soir, le public ne décolle pas avec eux. Avec un concert très monocorde, BRNS sera sans doute la grande déception de la journée. Mauvaise acoustique ? Mauvais jeu de lumières ? On a beau tendre l’oreille pour entendre la voix du chanteur, rien ne se passe. Il s’est noyé dans le son des instruments. Placés uniquement à l’arrière de la scène, des spots éclairent les quatre musiciens de dos. Certes l’effet ombres chinoises est sympas, mais dans un cadre pareil on préfèrerait voir les artistes qui se tiennent à quelques mètres en face de nous.

Et puis, ce fut le tour de Puppetmastaz, tête d’affiche du festival. Il y a les Puppetmastaz qui s’écoutent dans son lecteur mp3 ou chaine hi-fi et il y a les autres, la version live, ces poupées déchainées qui agitent les scènes européennes depuis une dizaine d’années. Fondé au début des années 1990 à Berlin, ce collectif electro joue la carte parodique avec plus de 20 poupées différentes qui rappent sur différentes sonorités pour un résultat plus que surprenant. Le public semble ravi et nous aussi.

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