BSF J10: Peter Doherty, ce branleur
Un Cocoon solo, les gentils rockeurs de Nada Surf mais surtout l’imprévisible Peter Doherty qui clôture cette dixième et dernière journée du Brussels Summer Festival.
Si plus de 115.000 festivaliers ont assisté à la 15e édition du BSF, la grande majorité des spectateurs arrivait souvent en fin de soirée. Même constat ce dimanche, dixième et dernier jour, où seule la Place des Palais était accessible. À 18h30, il y avait encore plus de chasseurs de Pokémon dans le Parc Royal que devant Cocoon. Premier concert en cinq ans, Mark Daumail nous transmet sa joie de commencer une nouvelle tournée. Il enchaine les titres de son dernier album Welcome Home et offre quelques classiques tels que On My Way, Vultures pour terminer avec Chupee devant un couloir des Palais qui s’est nettement rempli. Mais sans la voix féminine de Morgane Imbeaud, parti pour des projets personnels, Cocoon n’est plus vraiment Cocoon.
Place ensuite au rock pour le reste de la soirée. D’abord avec les gentils rockeurs de Nada Surf. Entre deux chansons, les Américains parlent avec un français presque parfait. Matthew Caws et le bassiste aux dreadlocks Daniel Lorca ont en effet partagé les bancs du lycée français de New York et ont vécu quelques années en Belgique et en France. Ceci explique cela. Ils terminent leur set avec Popular de leur premier album High/Low, sorti vingt ans plus tôt, un Always Love en choeur pour enfin nous faire crier le « Fuck It » haut et fort de Blankest Year. Sans transition.
Il va bientôt être 22h et une question s’impose dans le public: « En retard, pas en retard? » Bien sûr que ce bon vieux Peter Doherty sera en retard, c’est sa signature (quand il n’annule pas tout court). Quinze minutes plus tard, il arrive sur scène alors que la musique de salle d’attente tourne encore. On est presque surpris de le voir si tôt. Il dépose son sac marin et son cigare avant de souhaiter un bon anniversaire obligé au BSF. Chaotique mais surtout éméché, Doherty nous laisse perplexe les premières minutes, jusqu’à Last of the English Roses où il reprend ses esprits. Le temps de dessaouler?
Babyshambles, Libertines, album solo, tout y passe, même un essayage de chapeaux qui aura réveillé les festivaliers. Pas tous. « C’est la dernière fois que je le vois. Il était déjà mauvais les autres fois, mais là, c’est merdique« , entend-on sur notre droite. Pas d’accord, surtout au moment de la bombe Fuck Forever. Pete jette son micro dans le public, reprend son sac et son cigare avant de quitter la scène sans un mot. Il repart comme il est arrivé, branleur.
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