Mostra de Venise, le film du jour (9): Heart of a Dog, de Laurie Anderson

Laurie Anderson, musicienne, cinéaste, et épouse de feu Lou Reed. © EPA/Ettore Ferrari
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

L’une des découvertes les plus singulières de cette Mostra restera assurément le Heart of a Dog de Laurie Anderson, poème visuel que l’artiste polyvalente new-yorkaise dédie à son mari, Lou Reed.

Prenant l’histoire de son chien, Lolabelle, pour fil rouge, la cinéaste se lance dans une méditation feutrée sur l’existence adoptant la forme d’un collage d’images animées de son cru, films d’enfance en super 8, performances, images documentaires de Manhattan ou encore de cieux californiens, assorties de ses créations musicales. La matière d’une réflexion à tiroirs imbriquant, d’une voix off qu’elle a sereine, son histoire intime et une perspective plus vaste, où cohabitent théories politiques et philosophiques, celles de Wittgenstein sur le langage, et d’autres de Kirkegaard, comme l’enseignement du bouddhisme tibétain.

Fascinant, le résultat est surtout particulièrement émouvant: guidée encore par la pensée de David Foster Wallace voulant que chaque histoire d’amour soit une histoire de fantôme, Anderson signe un essai pénétrant sur l’amour, la mémoire et la mort. Et si Lou Reed n’y apparaît qu’au moment d’un générique final défilant au son de Turning Time Around, rarement absent aura-t-il été autant présent dans un film…

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