Mostra de Venise: le film du jour (2)

Poelvoorde et Zem, duo de voleurs bancal et fantasque. © La rançon de la gloire
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

La rançon de la gloire, de Xavier Beauvois.

Trois ans après Des hommes et des dieux, on attendait avec une impatience non dissimulée La rançon de la gloire, le nouveau film de Xavier Beauvois, réunissant Benoit Poelvoorde et Roschdy Zem dans les rôles principaux. Le réalisateur du Petit lieutenant s’y empare d’une histoire qui avait défrayé la chronique helvétique en 1977, lorsque, à la mort de Charlie Chaplin, deux hommes, un ex-taulard un brin fantasque et l’ami dans le besoin l’ayant recueilli, avaient décidé de voler le cercueil du comédien pour en tirer une rançon. Et le film d’accompagner ce duo de bras cassés dans un plan que l’on pressent foireux.

A leur suite, Beauvois semble pour sa part hésiter entre drame social en résonance limpide avec notre époque et comédie. S’il y a là quelques fulgurances – et notamment les emprunts, lumineux, au burlesque, comme cette scène muette où Benoît Poelvoorde explique son plan à Roschdy Zem au son de Michel Legrand -, et une émotion palpable par endroits, le film, en panne de ton, apparaît quelque peu bancal. Raccord, en cela, avec le caractère hasardeux de l’entreprise des deux loustics. On en sort, en définitive, plus dubitatif qu’autre chose; la rançon de la gloire, en somme…

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