Critique | Livres

Marcinelle 1956

Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Pietro Bellofiore est italien, mineur et travaille au Bois du Cazier. Nous sommes en 1956, et au mois d’août, avant -et après- qu’un wagonnet mal encagé dans l’ascenseur ne coûte la vie à 262 hommes, coincés au fond.

Pietro Bellofiore est italien, mineur et travaille au Bois du Cazier. Nous sommes en 1956, et au mois d’août, avant -et après- qu’un wagonnet mal encagé dans l’ascenseur ne coûte la vie à 262 hommes, coincés au fond. Sergio Salma ne raconte pas ici la catastrophe, mais bien le quotidien de la mine et le destin de ces expatriés qu’il a bien connus, lui qui a longtemps fait partie de ces Italiens du Hainaut. L’auteur et scénariste désormais quinquagénaire et installé en Allemagne tient là son grand oeuvre, tant romanesque que graphique: son noir et blanc et son trait faussement tremblant, lui aussi né dans les entrailles de Marcinelle, font merveille dans les conduits de la mine et les ambiances charbonneuses. Il aura fallu de nombreuses années à cet auteur multiprises pour faire atterrir ce récit qui lui tenait à coeur. Une longue maturation, mais comme tous les grands crus.

EXPOSITION JUSQU’AU 9 SEPTEMBRE, AU BOIS DU CAZIER.

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