Suite à un rêve stupéfiant où il découvre son corps de vieillard flétri 50 ans plus tard, Valentin Retz se sent pénétré d’une sagesse ancestrale. Propulsé ensuite dans la tête de Daxull, mage noir ayant fait fortune dans la cybernétique, l’auteur assiste à une partouze infernale où copulent des convives déguisés en djihadistes, femmes voilées ou esclaves, tandis que le maître de cérémonie convoque des hordes de démons pour souiller les convives. Une semaine plus tard, trois groupes djihadistes attaquent le Stade de France, plusieurs cafés, ainsi que le Bataclan. Désormais habité par une quête du saint Graal 2.0, le narrateur et son épouse décident de se rendre en forêt de Brocéliande puis en Israël pour visiter le tombeau du Christ… Poursuivant un geste audacieux interrogeant le règne des forces du mal (ici Google et Facebook en tête), l’auteur de Noir parfait embarque pour une nouvelle traversée des enfers. Dans son chaudron surnaturel macèrent littérature arthurienne, voyages astraux, Bible, Coran, sciences et transhumanisme. Peuplé de visions cauchemardesques et autres maléfices, ce texte halluciné suscite un réel effet de sidération, voire, aussi, un certain embarras. Les lecteurs (très) avertis trancheront sur les vertus visionnaires d’une expérience hors du commun.
De Valentin Retz, éditions Gallimard/L’Infini, 240 pages.
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