Squidji

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« Ocytocine »

Cela fait un moment que les frontières entre rap, r’n’b et pop sont devenues floues. Sur le premier album de Squidji, elles sont particulièrement perméables. Âgé de 22 ans, le Parisien joue en effet des styles, les mélangeant pour composer sa propre palette de couleurs. Sur Ocytocine -l’hormone de l’amour et de l’attachement-, elle est particulièrement chaude et sentimentale. Squidji peut se permettre de démarrer (et terminer) son disque par des choeurs gospel -l’influence d’un père très pratiquant qui l’emmenait tous les dimanches à l’église-, ou d’enchaîner une ballade piano-voix un peu louche ( A.M.O.U.R.) avec un groove franchement dance ( Stripper). Donnant volontiers à son disque des airs de concept-album, Frédéric Massamba de son vrai nom chante les relations amoureuses sans forcément s’inventer un rôle de lover. Particulièrement à l’aise, il alterne chant et rap, nappes synthétiques – Cicatrices (avec Lous & The Yakuza)- et références trap -du nébuleux DZ (avec Lala & Ce) au vicieux Subaru (avec Josman). Sur Paradis bleu, le trip prend encore des couleurs afro en compagnie de Disiz la Peste -un modèle, imagine-t-on, pour Squidji, qui cultive le même éclectisme. Au niveau des productions, le rappeur a pu compter sur une véritable dream team. On y retrouve notamment Ikaz Boi, Benjay, ou encore les Bruxellois Ponko et Prinzly. Crédité comme réalisateur, ce dernier avait déjà chapeauté la confection de QALF de Damso. Un disque avec lequel Ocytocine partage, sinon l’esthétique, au moins un même sens de la musicalité.

Squidji

Distribué par A + LSO.

7

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