Single Drunk Female

Comment parler d’alcoolisme, des addictions banalisées, culturellement valorisées, de leurs racines profondes, du long et difficile chemin pour en sortir? Comment faire rire de ce sujet tout en évitant les poncifs? Single Drunk Female vous offre la recette, composée de dix épisodes d’une vingtaine de minutes où malice et bienveillance se côtoient avec aise. Depuis qu’elle a perdu son boulot de chroniqueuse pour un site de news culturelles type Konbini -après une altercation avec son boss alors qu’elle était encore saoule de la veille-, la vie de Sam (Sofia Black-D’Elia) est une spirale infernale. Elle doit retourner vivre avec sa mère à Boston et entamer un processus de sevrage. Sa première tentative de cure échouant lamentablement dans un accident après une soirée de beuverie, Sam explore les profondeurs insoupçonnables du déni et ses dramatiques conséquences. Pour éviter la prison, elle intègre un programme de rétablissement durable des AA. Elle s’adapte comme elle peut à la discipline, sous la supervision de son sponsor Olivia (Rebecca Henderson) et avec le soutien inattendu de James (Garrick Bernard), ancien coup d’un soir. La série chemine avec Sam sur la voie courageuse d’une sobriété qui, à défaut d’être heureuse dans l’immédiat, la confronte aux éléments de son existence qui ont déterminé ses comportements borderline, à un nouveau sens des responsabilités et à une nouvelle manière de considérer ses relations. Dans une veine de comédie particulièrement efficace, menée par des personnages attachants et non dépourvus de failles, Single Drunk Female aborde un thème brûlant, contemporain, avec une étonnante efficacité et une humilité bienvenue. Évitant de porter son attention exclusive sur Sam, pourtant incarnée avec incandescence par Sofia Black-D’Elia, elle offre à chaque personnage secondaire l’occasion de briller.