Film policier de Henri-Georges Clouzot. Avec Louis Jouvet, Suzy Delair. 1947.
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Une chanteuse aux moeurs légères, un mari jaloux, un assassinat. Dans le Paris ambigu de l’immédiat après-guerre, l’inspecteur Antoine (Louis Jouvet) va mener l’enquête… Adapté du roman Légitime défense de l’écrivain belge Stanislas-André Steeman, Quai des orfèvres s’affiche en classique indémodable du polar à la française. Henri-Georges Clouzot y démontre une maîtrise exemplaire et un sens aigu de l’atmosphère. Le cinéaste avait été frappé, à la Libération, d’une interdiction de tournage à cause de son controversé Le Corbeau, réalisé sous l’Occupation allemande (un épisode narré dans l’excellent documentaire Le Scandale Clouzot que programme Arte mercredi à 22 h 30). Quai des orfèvres marque le retour en grâce d’un artiste de haut vol, qui triomphera au début des années 50 avec Le Salaire de la peur et Les Diaboliques.
L.D.