Les Six Fonctions du langage

La plasticienne Clémentine Mélois s’est attelée depuis quelques années à un sacerdoce pas piqué des hannetons: faire rimer intello et rigolo, entre autres dans des livres-objets bourrés de culture, mais aussi de gros rires -ainsi Cent titres qui reprenait ses détournements de couvertures de romans tel ce Maudit Bic de Melville à la cover raturée. L’artiste remet ça aujourd’hui avec Les Six Fonctions du langage, qui réinvente cette fois complètement le roman-photo, ce medium kitschissime redécouvert aujourd’hui ( voir le Focus du 25 mars et l’expo Photo-Lit qui se tient actuellement à Leuven), prétexte chez Clémentine Mélois à de savoureux jeux de langage et de nouveaux rapports texte-image évidemment (très) décalés. Soit 18 récits basés sur le détournement de vrais romans-photos des seventies mêlant  » des mots, de l’action, de la lascivité et du suspense » sur le thème du langage, qu’on soit dans la torture lexicale propre à la génération d’aujourd’hui ou dans l’érudition verbale et conceptuelle de Roland Barthes. Et pour paraphraser l’autrice:  » Qui c’est qui nique le game? Mais tellement! » Javou. En vous remerciant.

Les Six Fonctions du langage

De Clémentine Mélois, éditions du Seuil, 112 pages.

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