La Chronique des Bridgerton (saison 2)

Moins de sexe, plus de décors luxuriants. Moins d’électricité dans l’air, plus d’intrigues. La nouvelle saison de La Chronique des Bridgerton, fresque tapageuse, anachronique et racoleuse de la haute société anglaise du XIXe siècle, ne dégage plus les mêmes effluves de débauche. Exit Daphnée, l’aînée de la maison, désormais mariée. Il revient à son frère, Anthony (Jonathan Bailey), célibataire le plus convoité d’Angleterre, d’être aux affaires et au coeur des attentions. Contre toute attente, il s’amourache de la farouche Kate Sharma (Simone Ashley), rencontrée non lors d’une de ses pénibles sauteries -telle celle qui doit officiellement faire entrer sa soeur Éloïse dans le monde- mais lors d’une balade à cheval. À moins qu’il ne préfère Edwina, la belle du bal auquel il se rend plus tard? Tout autour des questions d’étiquette, d’apprentissage du sens des responsabilités et de réhabilitation de la lutte des classes (on plaisante) se greffe le scandale d’un pamphlet incendiaire composé par une mystérieuse Miss Whistledown (sic). Aussi irréprochables que soient la réalisation, la production et le casting dans leur ensemble, le maniérisme exacerbé de cette Chronique rend les gesticulations d’une caste autocentrée considérablement dérisoires, et opaque le désir affiché par la série d’aborder des thèmes contemporains.