Johnny par Johnny
Cela fait presque cinq ans que « l’idole des jeunes » nous a quittés. En attendant le biopic de Jalil Lespert, Netflix consacre à Johnny Hallyday -enfin, est-on tenté de dire- une minisérie documentaire. Avec ses cinq épisodes, elle a tout le loisir de s’étendre sur la vie mouvementée du rockeur. Truffée d’images rares, elle offre entre autres une interview du père de Johnny, Léon Smet. Il abandonnera très tôt la future star, qui ne s’en remettra jamais. C’est l’un de ses atouts: le documentaire fait la part belle aux confessions du chanteur, touchant de sincérité. » Je suis assez menteur, c’est ce que je préfère« , admet-il toutefois. Et Johnny de prétendre mille fois avoir rencontré Elvis Presley… Il n’y a pas que lui qui fabule. Et si la série se nomme Johnny par Johnny, elle n’échappe pas aux classiques interventions de biographes et autres amis stars, l’éloignant de la réjouissante singularité qu’elle adoptait dans ses premiers épisodes. Mais elle rassemble aussi une somme d’images passionnantes, et sous nos yeux, à travers les hauts mais aussi beaucoup de bas (le désastre de Las Vegas, ses multiples mariages ratés, ses échecs en tant que père), Hallyday se réinvente sans cesse, à la façon -toute proportion gardée- d’un David Bowie. Aussi, de Charles Aznavour qui le prendra sous son aile dans les 60’s, à l’énorme show du Stade de France, on en apprendra beaucoup sur la légende.
Une minisérie créée par Jonathan Gallaud. Disponible sur Netflix.
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