En poche
Les premiers mots de trois romans à (re)lire.
Comédies françaises
D’Éric Reinhardt, éditions Folio, 480 pages.
» La première fois que Dimitri la vit, un instant il pensa qu’elle était un garçon. C’était à Madrid, dans la rue, une nuit très chaude de fin de printemps (…). Il venait tout juste de dîner, seul, seul à une petite table, en compagnie d’un livre qu’il transportait partout où il allait depuis des semaines malgré son poids et son volume, les Essais de Montaigne, mille huit cents pages. »
Les Lamentations du coyote
De Gabino Iglesias, éditions 10/18, traduit de l’anglais (USA), 240 pages.
» Assis dans la benne du pick-up, Pedrito regarda son père sortir une moitié de carpe de la glacière, la poser sur une bâche en plastique et en découper un morceau avec son grand couteau. La chair rose trembla comme de la gelée. »
Un jour viendra
De Giulia Caminoto, éditions Gallmeister/Totem, traduit de l’italien, 288 pages.
» On l’appelait l’enfant mie de pain parce qu’il était le fils du boulanger et qu’il était faible, il n’avait pas de croûte, laissé à l’air libre il moisirait (…) » Il se tenait debout, au coeur de la forêt qui protégeait les remparts du village, une forêt obscure, où Chien se cachait quand la pluie s’accompagnait d’éclairs et de tonnerre, une forêt de petite taille, comme eux, qui étaient des épingles dans la paille.
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