Chroniques New Wave
» Les années 80 en étaient à leurs premiers soubresauts. Notre génération passait vaille que vaille le bac. Plusieurs d’entre nous étaient déjà en déroute (…). Nous étions, sans aucun doute, des petits bourgeois du Brabant wallon (…). Nos parents étaient des gens cultivés et nous amenaient à fréquenter clubs sportifs, théâtres et cinémas. » Deux livres courts -86 et 110 pages- sur un beau papier: Bruno Uyttersprot aux mots et Stephan Barbery aux illus couchent leurs impressions de la new wave à la belge entre la fin des années 70 et le coeur de la décennie suivante. Ce carnet de bord de post-ados bluffés par la Raffinerie du Plan K et les bruits sublimés de Joy Division, New Order ou Echo & The Bunnymen est truffé de dérives nocturnes et embièrées, sensations ouvertes sur le mystère musical, époque poivrée, le tout dans un Bruxelles en pleine mutation culturelle. De ville de province à métissage international, cette saga est racontée à la première personne, avec l’économie du moment – » on pouvait se nourrir pour l’équivalent de 25 euros par semaine » -, bringues d’étudiants et tentatives de trouver la solution à l’ego dans un groupe. Ce qui comprend une apnée dans le monde des copains/copines aux destins plus ou moins aboutis. On a une préférence pour le second volume, notamment le passage où il est question de cette Belgique bien troublée début eighties, incluant aussi les dangereux abrutis du Front National…
de Bruno Uyttersprot et Stephan Barbery, Éditions K1L, 86 et 110 pages.
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