L’EX-BLONDE DE PLUG RTL, AUJOURD’HUI 100 % WAF!, EST NOMINÉE AUX VICTOIRES DE LA MUSIQUE AVEC UN CLIP RÉALISÉ POUR JULIEN DORÉ.
Un casque de cheveux blonds bébé, les joues rebondies dudit bébé, le look fluokid: Christine Massy a la silhouette graphique, on la reconnaît de loin. Et on lui donne encore du « Je vous regarde tous les jours à la télé », alors qu’elle a quitté Plug RTL il y a 4 ans, et qu’elle n’officie plus que sur le Net . « J’étais aux Transardentes pour WAF!, logitisée WAF! des pieds à la tête, et des gens venaient faire les marioles devant la caméra: « Ouééé, on va passer sur Plug. » Je ne me l’explique pas. »
Personnalité attachante et atypique d’un groupe média qui n’en proposait pas tant que ça, Christine Massy, 32 ans, est venue à l’audiovisuel par hasard, après des études en graphisme et illustration à Tournai et quelques jobs dans le secteur ( » Notamment dans une imprimerie où je me suis fait chier à mort« ) et ailleurs ( » J’ai fabriqué des meubles pour gamins, j’ai donné des cours de dessin pour m’occuper… « ). « Un pote s’est retrouvé à bosser dans la boîte de prod Keynews et m’a dit qu’un casting était organisé pour le lancement d’une nouvelle chaîne. Je n’avais rien à y faire mais comme j’ai toujours aimé faire le singe avec mes copains, ils m’ont poussée. Sur place, je me demandais franchement ce que je foutais là, avec mon baggy, ma coiffure un peu punk… Les autres candidates étaient des canons avec de beaux et longs cheveux. On pouvait en rentrer 3 comme elles dans une de mes cuisses… »
Jeannine de Marcinelle
Mais la gouaille a payé, et quelques mois plus tard, elle entrait à la télé par la petite porte, le téléachat. A Plug, qui a fini par la récupérer, elle a un peu fait tout et n’importe quoi ( » J’ai appris à tout faire moi-même, je bossais même la nuit« ), des doublages, l’animation de podiums (…) et la Nouvelle Star, pour laquelle elle assurait un décrochage belge.
C’est là qu’elle a rencontré Julien Doré, » qui est devenu un pote, quand on va à Paris, on dort chez lui« , et que de fil en aiguille, elle lui a réalisé 2 clips. Le dernier en date, Kiss me forever, tourné dans une riante cité sociale de Péruwelz, lui vaut d’ailleurs une nomination aux Victoires de la musique 2012 ( lire page 46). « Quand Gilles Verlant m’a appelée pour une interview à propos de ma nomination aux Victoires, je n’étais même pas au courant. Ça m’amuse beaucoup, en tout cas, je trouve ça un peu surréaliste d’en être là, de représenter la Belgique avec nos petits moyens et notre liberté d’action. Je rêve que grâce à ça, un petit qui galère ici explose enfin parce qu’on l’a vu sur le site de WAF! »
Derrière cette ASBL qui produit depuis 3 ans des capsules vidéos -mais aussi des événements, comme récemment le lancement de l’album de David Bartholomé dans un espace éphémère à Flagey- autour d’artistes essentiellement musicaux, il y a en effet un sentiment très maternel: » On (Brice Van Der Haegen, monteur, et elle, ndlr) veut mettre en avant nos coups de c£ur, assumer nos choix, défendre nos idées, pousser nos chouchous. On ne se définit certainement pas comme journalistes, on n’ira jamais insérer une séquence dans laquelle un artiste n’est pas à son avantage. On veut juste dire à Jeannine de Marcinelle: « Regardez comme les mecs du Yéti ont l’air sympa. Ça vous donne pas envie d’écouter leurs disques, à vous? » »
Et si certaines productions sont des commandes qui leur permettent de faire bouillir la marmite, la majorité de leurs réalisations restent guidées par la seule envie de découverte: « On est un peu les Robins des bois de la musique, les riches nous payent et on redistribue aux pauvres. » l
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MYRIAM LEROY
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