Critique | Livres

Une case en moins

Vincent Genot
Vincent Genot Rédacteur en chef adjoint Newsroom

« La dépression, Michel-Ange et moi. » Le sous-titre du dernier roman graphique de la dessinatrice américaine Ellen Forney résume bien les 250 pages de son ouvrage.

Une case en moins
© DR

Diagnostiquée bipolaire, la jeune femme raconte les nombreuses années de galère pour mettre en place, avec l’aide de sa thérapeute, un traitement de sa maladie qui ne perturberait pas trop sa vie. Avec toujours cette question lancinante: « Si je choisis de prendre des médicaments, est-ce au détriment de ma créativité? » Un questionnement qui dépasse rapidement son cas personnel et la pousse à se renseigner sur les artistes fous, ce « Club Van Gogh » auquel elle était tellement impatiente d’appartenir. Sa psychose maniaco-dépressive, si artistiquement tendance, va très rapidement se transformer en infernale prison mentale de laquelle elle va mettre tout ce qui lui reste d’énergie à s’échapper.

Passé le récit intime, cette histoire se révèle une utile plongée dans le quotidien d’une maladie assez peu connue du grand public. Une immersion aidée par un dessin léger, presque didactique, qui facilite l’approche de certains sentiments pas toujours faciles à appréhender par le verbe. Une belle démarche, entre la séance de psychothérapie, l’exercice d’introspection et la BD.

  • ROMAN GRAPHIQUE DE ELLEN FORNEY, ÉDITIONS DELCOURT, 248 PAGES.

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