ROMAN | Si vous avez passé des vacances pourries, que vous avez une tête comme un tonneau et que la moindre contrariété vous donne des boutons, ce livre est pour vous.
C’est « un souffle romantique à l’âpre réalité, une plongée intime dans un esprit qui s’éveille à l’amour de la vie ». Les pâquerettes, les angelots qui voltigent dans la prairie et les p’tits zoizeaux ne sont pas livrés avec… L’auteur jeunesse Sophie Van der Linden, dont c’est le premier roman (soyons donc indulgents), nous raconte l’histoire d’une petite paysanne chinoise de 17 ans qui a dû aller bosser dans une usine parce que son grand frère allait à l’université. Le sujet n’a rien d’original et a déjà été traité maintes fois. C’est gentil, touchant, mais on n’échappe malheureusement pas à certaines mièvreries: Mei, petite abeille laborieuse, embarquée malgré elle dans un monde injuste, va découvrir les facettes de sa personnalité à travers son parcours houleux… Nouvel an chinois, nouilles, une histoire d’amour compliquée -y en a-t-il de simples?-, rancoeurs, regrets, colère sur fond bucolique… C’est beau comme un poème de Maurice Carême ou les fleurs de Redouté. Pas pour les amateurs d’Egon Schiele ou de livres qui laissent des traces. C’est juste une caresse littéraire. Rien de plus. Une énigme éditoriale.
- ROMAN DE SOPHIE VAN DER LINDEN, ÉDITIONS BUCHET-CHASTEL, 160 PAGES.
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