Gregor Weichbrodt s’est amusé à retranscrire sur une Google Map le voyage de Sal Paradise dans le célèbre On The Road de Jack Kerouac.
« Une fois de plus, nos valises cabossées s’empilaient sur le trottoir; on avait du chemin devant nous. Mais qu’importe: la route, c’est la vie. » Jack Kerouac, éternel voyageur, emblème de tous ces jeunes hors cadre des 40’s. La Beat Génération et ces curieux beatniks. Et l’Amérique, insolente, qui dégueule ses plaines désertiques, ses motels ringards, ses villes abandonnées ou branchées. La mosaïque est contrastée. On The Road est une initiation et une invitation. Gregor Weichbrodt, jeune étudiant allemand, a décidé d’en faire une carte. Tous les lieux énoncés et visités dans le livre y sont répertoriés.
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L’idée n’est pas nouvelle et beaucoup se sont même pris au jeu du voyage. L’écrivain Guillaume Chérel en a publié un livre le 20 juin 2013, Sur la route again. La fascination perdure. La frénésie continue. L’étudiant allemand quant à lui en a fait un travail précis et complet: chaque épingle de la Google Map cite le passage du livre qui y fait référence. Les couleurs des différentes lignes indiquent les 4 voyages de Sal Paradise. Véritable géolocalisation, on peut déjà parier que certains s’en inspireront pour un véritable expérience sur les traces de l’auteur. Et la carte Google apporte ses petits plus: elle indique le nombre de kilomètres du voyage et son temps de trajet. 28.207 km (17.527 miles) et 272,261667 heures pour faire l’expérience Sur la route. Rien que ça. Pour le plus passionnés, les Streetviews de Google sauront compenser -toutes proportions gardées- l’envie dévorante de vivre sur les traces de Sal et Dean.
L’ivresse kerouacienne prend même un tournant commercial qui ferait se retourner le jeune fou dans sa tombe. Des agences vont jusqu’à organiser des voyages « sur les traces de Jack Kerouac ». Un comble quand on connait la philosophie du célèbre beatnik… « Un jour, toi et moi, on longera les ruelles au coucher du soleil et on ira faire les poubelles. – On finira clodos, tu veux dire? – Pourquoi pas mec? Bien sûr qu’on finira clodos si ça nous chante. Y a pas de mal à finir comme ça. »
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