Critique livres : Itinéraire d’une garce, de Céline Tran et Grazia La Padula
Céline Tran et Grazia La Padula, éditions Glénat
Itinéraire d'une garce
136 pages
Céline Tran, directrice de la collection «Porn’Pop» aux éditions Glénat, passe à l’écriture. Elle imagine une histoire au demeurant banale, mais qui révèle un twist final des plus inattendus. En consultant la messagerie de son mari, une femme se rend compte que celui-ci la trompe. Anéantie, elle ne le confronte pas à ses mensonges mais se lance dans une longue introspection sur sa vie d’épouse, son couple et sa sexualité en berne. Elle se reprend en main et, peu à peu, redécouvre sa féminité et sa sensualité – nous sommes dans une collection érotique, ne l’oublions pas. Aidée par les planches délicates à l’aquarelle de Grazia La Padula, l’histoire ne tombe ni dans l’exagération peu crédible ni dans le graphisme caricatural. Tout est une question de fantasme, prouvant par-là que le plus gros organe sexuel reste… le cerveau! La grande majorité des scènes érotiques sont imaginées par la femme trahie. La représentation des corps marqués par le poids des années les rend d’autant plus touchants. Dommage qu’il n’y ait pas eu autant de soin apporté à l’impression. Le titre accrocheur ne rend pas non plus hommage à l’expérience malheureusement commune des protagonistes, à l’instar du terme de «garce» qui ne colle pas à cette femme attachante qui ne demandait finalement qu’un peu plus d’attention et de communication dans son couple…
Lire aussi | Toutes nos critiques livres
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici